8 réponses à ce sujet

[Héloïse]

Je marchais de l’aube jusqu’à l’aube
La ville dormissante, le ciel introuvable
Des squares cachés sous les portes cochères
Je te cherchais

D’autres loups venaient
Des sourires rugissants au bout de leurs doigts
Des manteaux longs pour éteindre le froid
Mais c’est toi que je cherchais

Il fallait voir les bagages éventrés
De ceux qui revenaient
Par les rues aux arcades singulières
Et entendre les cris des femmes
Consolidant les ponts
Là où le fleuve écorchait sans relâche
Les flancs mous des poupées de la nuit

A force de marcher j’étais maigre
J’avais perdu mes détails
Mes yeux s’étiraient s’étrécissaient
Tant je te cherchais

Les bassins des jardins se vidaient
Les enfants se pressaient sur le bord puis
Rugissaient des voiliers au bout de leurs doigts
Sans savoir que je te cherchais

Puis ma peau a reconnu ta peau
L’espace s’est solidifié
La chambre s’est reconstruite
La dernière ecchymose a glissé sous le lit

Tu savais que je te cherchais

[Paname]

[quote name='Héloïse' date='Apr 6 2007, 04:55 PM' post='7681']

ça fait plaisir de retrouver ta "patte".
Ces mots-la t'appartiennent tellement
Amicalement,
Paname

[F?lice]

Je marchais de l’aube jusqu’à l’aube
La ville dormissante, le ciel introuvable
Des squares cachés sous les portes cochères
Je te cherchais

D’autres loups venaient
Des sourires rugissants au bout de leurs doigts
Des manteaux longs pour éteindre le froid
Mais c’est toi que je cherchais

Il fallait voir les bagages éventrés
De ceux qui revenaient
Par les rues aux arcades singulières
Et entendre les cris des femmes
Consolidant les ponts
Là où le fleuve écorchait sans relâche
Les flancs mous des poupées de la nuit

A force de marcher j’étais maigre
J’avais perdu mes détails
Mes yeux s’étiraient s’étrécissaient
Tant je te cherchais

Les bassins des jardins se vidaient
Les enfants se pressaient sur le bord puis
Rugissaient des voiliers au bout de leurs doigts
Sans savoir que je te cherchais

Puis ma peau a reconnu ta peau
L’espace s’est solidifié
La chambre s’est reconstruite
La dernière ecchymose a glissé sous le lit

Tu savais que je te cherchais

J'ai lu tes deux textes, comtesse.

Depuis un petit temps, je cherche des mots pour te dire ce que je sens quand je te lis.

Toujours, il y a ce quelque chose de la filitation que tu établis avec le lecteur. Comme un peu... comme un effet collectif. Comme une psalmodie qui se propose et qui attire par sa singularité familiale. J'entends... une famille... comme des loups solitaires forment une famille : le sang. Le même sang qui se trouve dans tes mots et dans l'âme sombre du lecteur.

Où ai-je entendu ça déjà... "l'amante qui se coupe aux veines pour voir la source de son sang" ? Jean-Pierre Siméon peut-être bien...

Anyway...

Welcome back, dark you.

Jaguar.

[lacape]

bonjour hélo !!

j'aime beaucoup, tu me connais je n'aime pas argumenter....
Bisous...

[passagère du silence]

J'aime ta quête
et les mots qui te viennent...

Bien à toi,

[jc-blondel]

content de vous relire madame

amicalement
jean claude

[Pritos]

Te voilà de retour, avec toi cet art bien à toi de la transmutation...
Il te fallait. Te voilà.
Je savais que nous te cherchions.

[Héloïse]

Merci à tous
L'absence a été longue
Mais beaucoup d'entre vous me manquaient
Bises

[balila]

"La dernière ecchymose a glissé sous le lit"

Je suis arrivée là, me suis arrêtée un instant, sans doute fallait-il ces mots pour que tout le reste suive, curieusement.

Toujours sensible à ton écriture, Héloïse.

balila