Des mots posés comme une retenue des sentiments lorsque les retrouvailles sont douloureuses ou trop nostalgiques, ou trop pas assez de quelque chose. Un environnement dans lequel on perd son regard parce que l'on ose pas regarder l'autre. C'est ce que je ressens en te lisant, Béa.
Pourquoi ce "Sonne un clocher l'heure" ? Je veux dire l'inversion des mots qui ne me semble pas très harmonieuse ici.
Un texte assez pudique, mais qui parle fort.
balila
C'est peut-être tout l'art du tanka japonais, Balila, qui donne cet effet de pudeur ou de retenue au texte. En fait, c'est une histoire écrite en cinq tankas, c'est-à -dire un haïkus décrivant un cadre, un extérieur, ou quelque chose ayant trait à la nature suivi d'un distique de heptasyllabes narrant un sentiment, quelque chose d'intérieur, et sans rimes. Le tout sans métaphore, il paraît qu'il n'en faut pas dans le tanka... La poésie réside dans la suggestion, justement dans la retenue du tanka. Du moins est-ce ainsi que je le vois et le sens. J'aime cette forme et j'aime raconté de cette façon une histoire en général fictive, comme celle-ci. Deux personnes, ou des pensées, dans un cadre dépeint...
Le vers que tu cites "Sonne un clocher l'heure" doit comporter impérativement cinq syllabes, d'où son air bizarre. Mais je viens de le changer, il n'est pas important de préciser "l'heure" au fond. Je l'ai mis ainsi : "Loin, sonne un clocher". Je pense que c'est mieux ainsi...
Merci pour ton commentaire !
Amitiés,
Béa