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Froissination


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1 réponse à ce sujet

#1 ornithorynque

ornithorynque

    Tlpsien ++

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  • 85 messages

Posté 13 avril 2007 - 02:15

il y a chez moi d'anciennes portes
vous les forcez
elles vous livrent à ma torpeur
celle qui rue
la dérangée
l'alchimiste en croisade
qui dit adieu aux amants tranquilles
qui envie les statues épouvantées
qui imprime l'avenir au fond d'un lac
elle se trouve aussi derrière les portes
le profil instinctif
je l'emplis de roses tombantes
le dimanche aux heures de cervelle forte
une faucille plus dérisoire que farouche
sur des silences à genoux
on s'y habitue
chaque fois qu'un oeil se vide à la fenêtre
on ne choque pas le néant
ni sa façade
et c'est bien ainsi
les portes ferment bas
le plancher hallucine déjà
la débandade s'est esquivée
le néant se porte mieux que jamais
et la formule est courte sur le chemin du coeur
on ne l'a pourtant jouée qu'en tierces
à l'air léger manquait un pont
entre rien et tout
envolé dit-on
jamais vu
seulement la mort en dirigeable
les doigts des rapides ignorances
les marchands du moindre effort
les dormeuses aux bustes dormeurs
voilà
il n'y a Rien du Tout sous les ponts en devenir
pas plus qu'un murmure sous mes portes
c'est le rendez-vous manqué d'une humeur
et du ciel inconnu
de qui d'autre sinon la merveille de l'absence
le vide heurté
c'était hier
je fixais cette étoile
blanche et noire
quand je disparus
il n'y avait plus d'entrée sans sortir
j'embrassais la mer derrière les portes
un crâne amoureux me mordait le coeur
et nous ramions à rebours sur des bulles de terre
les lunes se débobinaient sur des routes violées
les amibes dansaient une sombre conga
rien à juger
mais au retour l'escalier grondait
la douleur vers la chambre
la raison pulpeuse
c'est là que je dessine une autre fois
une idée du râle très présent
une leçon bordée de froids tatamis
une somme des bontés de haches et de ventres
une pierrette cardinale de Victoria
une tête de Malcom-ine
une pause
une bombe de fer blanc
une île de rubis cocaïnophiles
une chevelure satanée à l'huile de lis
une musique de terre sur fond de barlette
avec un peu de réalisme dans le mouvement
la profondeur sommeillante
l'approche vagabonde
une autre pause
il se peut que je rêve
et qu'on ferme la porte
il se peut que je ne rêve pas
et c'est bien ainsi
les portes s'ouvrent et se ferment
le coeur à hue et à dia
le dégoût grandit noblement

#2 .ds.

.ds.

    Tlpsien +++

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  • PipPipPipPip
  • 3 825 messages

Posté 13 avril 2007 - 02:24

Fichtre ! C'est grandement bien mené (me/jalouse de pas l'avoir écrit). Sinon, une chose me chagrine, juste une toute petite chose :

"une chevelure satanée à l'huile de lis"

-Lys-

Et encore je chipote. Donc, je reviendrai lire ce que j'aime, et sans commentaires. Ou alors un passage du style "j'aime", sans plus.

à bientôt !