Elle écoute filer l'onde qui tournoie
De ses doigts
Elle enfile les secondes
A la ronde
Qui se suspend
Incolore est la voix
Qui ondoie
Elle porte sur la rive ombragée
Ses pas lentement comptés
Elle emmène avec elle
Ses dentelles
Insensible est le jour
Qui l'entoure
Invisible est le soir
Qui vient trop tard
Elle chine aux heures claires
Dans l'eau de la rivière
Elle abreuve de sève
Le moment qui s'achève
Insondable est le coeur
Qui se meurt
Impalpable est le rire
Qui chavire
Elle dérive aux écluses
Qui la musent
Elle ouvre son penchant
Aux derniers tourments
Insoluble est le vide
Qui se ride
Insouciante est la raison
Qui s'y fond...
Elle coule aux pourtours
De son âme
Qui réclame
L'indicible lueur
Du bonheur
Un message d'amour
Qui descend l'autre rive
Sur l'empreinte
Encore mouillée
D'un autre temps,
Le temps de l'égarement...
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