Respire
#1
Posté 24 mai 2007 - 11:02
RESPIRE
que me dit il?
que souffle le vent
que passe des voiles
à mes pores horizons
des traits passés sous mes pavillons noirs
sur des mers déchaînées
que me dit il?
que toutes voiles dehors
les frissons sont certains
ou plaisants
que je pagaie
aux rythmes du destin
que lui, serpent qui danse
sur mon tempo
sur ma frilosité
a la brise saccadée
et parfois se pose
se repose
et me rappelle à ce qu'il est
moi
lui
je suis
le serpent qui dort
le serpent qui
lorsque s'ouvre la conscience
se fige
le serpent qui
lorsqu'elle se ferme
se meut
et chante
et siffle
toutes voix dehors
je brise sous sa peau
je témoigne
la nuit
de la magie de mon porteur
ce solide porteur
s'ancre navigateur
lui
oui
me porte
moi lourdeur
allégée
je flotte
alizée
lui apporte
derrière le frisson de sa main
quand elle me cherche
des notes
des brises
de ce qu'il est
mais que me dit-il
de mes desseins?
à ses poreuses découvertes
aux gouffres abyssaux
de l'enfer de sa peau
de sa glace
de ce que je suis
de ses traces
je n'ouvre
que des portes
je ne souffle
ne lui siffle
que ce qu'il entend :
Tu es
ce que tu attends
Respire
Tu es.
#2
Posté 25 mai 2007 - 05:56
#3
Posté 26 mai 2007 - 05:15
ce texte s'est inspiré d'une photographie de Tatouange visible ICI
RESPIRE
que me dit il?
que souffle le vent
que passe des voiles
à mes pores horizons
des traits passés sous mes pavillons noirs
sur des mers déchaînées
que me dit il?
que toutes voiles dehors
les frissons sont certains
ou plaisants
que je pagaie
aux rythmes du destin
que lui, serpent qui danse
sur mon tempo
sur ma frilosité
a la brise saccadée
et parfois se pose
se repose
et me rappelle à ce qu'il est
moi
lui
je suis
le serpent qui dort
le serpent qui
lorsque s'ouvre la conscience
se fige
le serpent qui
lorsqu'elle se ferme
se meut
et chante
et siffle
toutes voix dehors
je brise sous sa peau
je témoigne
la nuit
de la magie de mon porteur
ce solide porteur
s'ancre navigateur
lui
oui
me porte
moi lourdeur
allégée
je flotte
alizée
lui apporte
derrière le frisson de sa main
quand elle me cherche
des notes
des brises
de ce qu'il est
mais que me dit-il
de mes desseins?
à ses poreuses découvertes
aux gouffres abyssaux
de l'enfer de sa peau
de sa glace
de ce que je suis
de ses traces
je n'ouvre
que des portes
je ne souffle
ne lui siffle
que ce qu'il entend :
Tu es
ce que tu attends
Respire
Tu es.
V'là d'l'avis...
Bon... d'abord (et c'est parfaitement personnel), la photographie m'a un peu cassé mon voyage, je dois dire. Mais ça n'engage vraiment que moi.
Comme cet aprèm, j'ai le temps et la libertude requise, j'ai lu ton texte à voix haute. Ca compte toujours hyper, de prononcer les mots. D'abord parce que la poésie se prononce et ensuite parce que, pour ma part, c'est avec mes cordes vocales que je produis du son.
J'ai aimé le rythme. J'ai parfois buté sur des tournures de phrases un peu emmêlées. J'ai trouvé ça très féminin... donc on peut dire qu'une forme de séduction m'a frappée.
Les "lui", "oui", "je suis", "lui", "moi" et compagnie ont beaucoup apporté rythmiquement (en tout cas à voix haute), mais ils m'ont quand même gênée. Ils m'ont semblé un peu superficiels au milieu de cet ensemble.
Ensemble que j'ai senti et que j'ai vu comme une sorte de... psalmodie solitaire et assez rayonnante.
Voilà .
Jaguar.
#4
Posté 26 mai 2007 - 10:02
ce texte est l'échange entre l'homme et son tatouage.
#5
Posté 26 mai 2007 - 10:54
merci pour cet avis. je suis étonnée que la photo ait "cassé ton voyage".
ce texte est l'échange entre l'homme et son tatouage.
Tu sais, ne te formalise pas sur ce ressenti photographique. C'est pour ça que je dis que ça n'engage que moi. Ma subjectivité hystérique est ingérable par moment.
J'ai lu ton texte d'abord, et regardé la photo ensuite (j'ai trouvé que c'était plus approprié de le faire dans cet ordre). Je dis là une chose très, très intime, mais je n'avais pas envie de voir le corps d'un homme à ce moment-là précisément. Le lecteur a ses propres barrières contre lesquelles celui qui écrit ne peut pas grand chose. C'est toute la magie de l'écriture. Celui qui lit est aussi humain que celui qui écrit.
Mais en même temps, c'est bien, ça veut dire que je me suis hyper impliquée dans ton texte...
Jaguar.
#6
Posté 26 mai 2007 - 11:29
#7
Posté 21 juillet 2007 - 06:37
RESPIRE
Ah ! Mes gris troubles !
De mes voiles doubles
J'envie les vents
Fuyants
Je suis vagues aux mers démontées des substances...
Mes hallucinations
Mes érogènes triturées
Mes nausées par-dessus bord
Se balancent
Me balancent
Dansent...
Fanions de mes mémoires
Ventés
Débarrassé
Orgueilleux
Mais l'humble bâteau de mes vies traversées est
Lien
Solitudes
Déboutés
Vagin de mes veines chargées
Le totem
Sûr
M'étoile
Vague
Fuite et lutte
Je respire les embruns
Les enduits sur les mâts
Ma flotte voyage
Vers mes maîtresses
Douloureuse et Confiante
Domptées
Dompté Serpent
Que me dit il?
Que souffle le vent
Que passe des voiles
A mes pores horizons
Des traits passés sous mes pavillons noirs
Sur des mers déchaînées
Que me dit il?
Que toutes voiles dehors
Les frissons sont certains
Ou plaisants
Que je pagaie
Aux rythmes du destin
Que lui, serpent qui danse
Sur mon tempo
Sur ma frilosité
A la brise saccadée
Et parfois se pose
Se repose
Et me rappelle à ce qu'il est
Moi
Lui
Je suis
Le serpent qui dort
Le serpent qui
Lorsque s'ouvre la conscience
Se fige
Le serpent qui
Lorsqu'elle se ferme
Se meut
Et chante
Et siffle :
Toutes voix dehors
Je brise sous sa peau
Je témoigne
La nuit
De la magie de mon porteur
Ce solide porteur
S'ancre navigateur
Lui
Oui
Me porte
Moi lourdeur
Allégée
J'ondule
Alizé
Lui apporte
Derrière le frisson de sa main
Quand elle me cherche
Des notes
Des brises
De ce qu'il est
Mais que me dit-il
De mes desseins?
A ses poreuses découvertes
Aux gouffres abyssaux
De ses tensions orageuses
Des foudres
A ses fleurs de coton douceureuses
De ce que je suis
A ce que je suis
De ce que je suis
De ses traces
Je n'ouvre
Que des portes
Je ne souffle
Ne lui siffle
Que ce qu'il entend :
Tu es
Ce que tu attends
Respire ce que tu es
Respire
Tu es.