8 réponses à ce sujet

[Carla.]

J'aime regarder dans les interstices. Plaisir à relire ce texte.

[F?lice]

Le brassage d'alluvions sous nos voûtes élémentaires
rappelle qu'il n'est qu'un mouvement : celui de la quête.

En crucifiant son oeil sur des lunettes géantes,
l'astronome cherche comme elle cherche
en mordillant ma chair,
un absolu confiné dans l'absurde.

C'est toujours au dehors que s'ébat la promesse
Il suffirait pourtant...

Les uns, très bien dressés, montent des marches;
les autres, sans relâche, fouillent des entrailles rarement consentantes.
Certains accrochent leur impuissance à des drapeaux
quand d'autres masturbent des gâchettes
à s'en dépecer l'âme!

Mais ce qui est à venir s'image en respirations nocturnes
Alors seul avec soi, il n'est plus l'heure de mentir.

C'est toujours au dehors des tempêtes gratuites
Il suffirait pourtant...

Les yeux mi-clos, elle se tourne vers moi et me dit d'une voix
si lointaine "Mais qu'est-ce que tu fais? Il est 5h du mat'!"
Je lui réponds sur le ton de l'évidence enorgueillie
"J'écris"

Que peut faire d'autre un poète dans cet interstice
qui n'est déjà plus de la nuit et pas encore du jour?

Demanderait-on ça au chasseur, tapi dans les brumes aurorales?

Elle se rendort
J'éteins la lumière
et ma peau amarrée à sa peau
je poursuis ma quête

Là où j'ai le courage d'être
Il suffirait pourtant...

Forfait toujours évidé - stop - textes grimaudesques réceptionnés - stop - grand merci - stop - RG à l'arrache - stop - couverture du recueil est magnifique - stop - lirai ce texte ce soir - stop - me réjouis de laisser un vrai com - stop.

W.v.E

[F?lice]

Que peut faire d'autre un poète dans cet interstice
qui n'est déjà plus de la nuit et pas encore du jour?

"Ni déjà la musique, ni plus le bruit" comme disait ce cher Yves dans "les planches courbes."

Bon alors le fond de ma pensée :

J'ai trouvé que le ton était hyper profond et un chouia maladroit. Mais tu sais, le maladroit qui séduit plus qu'il ne fait sourire. J'ai trouvé aussi que t'as eu une super bonne idée de situer le texte avec des personnages et tout. Parce que si tu ne l'avais pas fait... c'eut foiré. Là est ton intelligence imaginative. Bravo, clap, clap, clap.

Et y'a beaucoup d'images qui viennent, du coup. Y'a des éclairs (genre "c'est toujours au dehors des tempêtes gratuites") et y'a des "il suffirait pourtant" qui sont un peu de trop à mon goût. Parce que de toute façon, tout le texte le suggère déjà, qu'"il suffirait pourtant"...

Ce qui nous interesse, dans la manière dont tu as construit le texte, c'est de savoir qui sont ces personnages, comment ils sont, pourquoi pensent-ils ça à ce moment-là précisément, d'où viennent-ils ? Bon... je remplace tous les "ils" par des "elles". Mais c'est parce que "personnage" est masculin. Bref. Je veux dire que par l'intermédiaire (ou l'outil) des personnages que tu construis, tu parviens à aspirer le lecteur vers le questionnement. Coup gagnant. Pas de faute directe.

Jaguar.

[Artemisia]

L'interstice entre le jour et la nuit.
L'éternité est là.

Artemisia

[F?lice]

J'ai essayé d'allonger ma pensée et je constate qu'en effet, tu as raison, je suis encore bien maladroite.
Mais j'avais envie de tenter l'coup quoi! Parce que j'en ai un peu marre des colonnes et des images trop féériques.
Tu comprends? lol!

Il me reste plus qu'à le retravailler, le refondre.
Ce que je ne fais jamais mais bon j'ai comme envie en ce moment de changer mes habitudes et mes automatismes...

Je te remercie de ton avis toujours éclairé Collègue.
Il m'importe énormément. Les choses avancent avec toi quoi! hihi...
Bon j'te flatte pô trop parce que fô pas oublier que Heinrich a encore une dent contre Wolfi hein? mdr!

Moi, j'aime bien quand tu changes les habitudes. J'aime l'audace chevalresque... voire amzonesque. Je ne dis pas que le fond est maladroit... je dis que la façon de parler de choses "politiques" ou "sociales" est maladroite. maladroite parce que nouvelle. C'est ce qui est beau.

Après, sur la forme, j'aime quand tu sors de tes colonnes parce que tu as une grande force narrative. D'ailleurs, je te vois un jour te lancer dans un roman. Mais dans longtemps.

Pourquoi retravailler ? Ecris-en plutôt un nouveau. Un autre. Et puis encore un autre. Je suis sûre que c'est une très bonne récréation au milieu de l'écriture de ton recueil.

Hop... j'me grouille, j'ai un match à suivre.

Jafram.