Aller au contenu

Photo

Texte à l'intention de Raphael Enthoven...


  • Veuillez vous connecter pour répondre
5 réponses à ce sujet

#1 Aoto

Aoto

    Tlpsien ++

  • Membre
  • PipPipPip
  • 241 messages

Posté 03 juin 2007 - 10:48

Les mascarades n’ont pas de noblesse, Zarathoustra n’a pas de valeur et j’aime mon cul, mes drogues, mes aliénations répétées et consumées de façon merdique. Qu’elles déplaisent ou qu’elles provoquent, qu‘elles fascinent ou qu‘elles emmerdent, je les honore à l’envers, à l’endroit, au devant du décor, avec mes larmes et mes sourires, perdu comme trop souvent dans la consommation des oublis les plus débiles, des religions, des émissions, des n‘importes quoi d‘autre qui pue, perdu oui, tel un con cloué sur la nécessité d’un échappatoire propice à ma propre survie. Et c’est comme ça, pas autrement. Zarathoustra vaut chaque passion !!! J’aime le scooter, les femmes sans charme, les films de Lynch. Pas de joie sans plaisir, car il ne suffit pas de délaisser ses baskets au profit d’une quelconque quête introspective, dans l’espoir, déconsidéré par ces connards de l’absurde, de vivre tranquille, bien, paisiblement. Dans l’espoir ou afin, afin de vivre, de vivre simplement et heureusement. Les baskets sont à ma joie ce que la philosophie est à la sienne. Utiles. Intéressées. Oniriques. Évasives.



Le blasphème a tendance, car c’est à la mode en ce 21ème siècle sans conscience, à déconsidérer la portée des trucs qu’il hait car souvent mal aimés, à tort, par les enculés de jadis. Triste mode. La bêtise. Et c’est un fait, un exemple. L’illusion, le sensible, le commun !!! Mais l’imbécile heureux n’est pas tant une fiction, au contraire. Imbécile on s’en branle; du plaisir, de la joie, beaucoup moins. Quelles que soient les rêves dans lesquels on se prosterne stupide, quelles que soient ta console, ta télé, tes crédits et tes divertissements. Pas de joie sans chocolat, le réel nous est inconnu. Comme si spontanément il s’était dissipé, un beau jour de culture dans l’effigie des dieux, puis enfin de tout, mystifiant par la même de son impossible présence toute une flopée d’intellectuels sans profondeur. Et je vois cet homme joyeux, concept nouvellement débarqué en exclut, se tripoter la bite sur le manège des dupes, suppléant par la même nos bons leurres d‘autrefois, nos anciennes recherches effrénées de libertés et de paix, mais aussi nos combats, nos poèmes et nos buts. À croire que philosophiquement cette idée n’est qu’une blague qui ne reflète dans le miroir que l’image macabre d’une nouvelle supercherie, destinée aux grands cons, précisément. L’homme joyeux, je ne suis pas con, et je m’en vais philosopher un peu. Non pas par amour, mais par nécessité, nécessité de joie, de plaisir. J’y suis contraint et c’est comme ça.



La vie n’existe pas, le réel est lointain et le rêve trop présent. Du coucher de soleil à la Rumeur, bercé dans l’illusion totale de ce besoin de rêver, je plane, des ciels aux mers, et mon paradis, et mon enfer, en bref, ce qu’on appelle la vie, vous est beaucoup trop barré et inaccessible. C’est instinctif; je suis ailleurs, tu es ailleurs, nous sommes ailleurs, fatras de rêves, besogneux parfois. En fait, il me semble que la première méprise a été de croire que certaines choses issues de la vie permettaient et suscitaient le rêve, alors que finalement la vie n’a jamais existé. Vivre c’est ne jamais exister. Exister c’est vivre des choses. Et vivre les choses, ce n’est ni plus ni moins rêver et s‘échapper de ce qu‘ils appellent la vie. Mon instinct, vois-tu, n’a plus de repères, prisonnier du monde libre et plus aucun mystère. Je m’achètes une bière, puis deux, puis trois. Je m’évades comme je peux. Certains prennent d’autre trucs et se gavent par exemple de vérité à outrance, expliquant alors, par la noblesse qu’ils lui confèrent, noblesse appuyée et construite par leurs sophismes hautains, que c’est le seul bon truc, le seul chemin intelligent, le seul cheminement lucide à travers le réel d’une vie qui ne l’est même pas. Réelle. De mes bières à Zarathoustra, y’a pas grandes différences, même pas quelques bribes. Même l’intérêt que je porte pour les crocodiles vaut l’attitude intelligible de ces cons leurrés par leurs crédulités. Doublement leurrés ces cons !!! Et par la vie, et par leur idée de la vie.



Que la vie soit absurde, voilà quelque chose de tout à fait exact puisque nous ne la vivons pas, mais delà à dire qu’il est absurde et stupide de vouloir s’en détacher, voilà qui est tout à fait absurde, puisque c’est ce que nous vivons. La vraie vie est ailleurs, j‘en crois pas un mot. La vraie vie. La vraie vie. L’attitude du philosophe, du poète, du pécheur, du mime et de la dernière star des films de boules, sans passer par les autres, les sados et les jansénistes. Même le taffe c’est du rêve. La vraie vie. Nique, ma copine m’enchante et quand bien même toutes les putes de la terre entière, prostrées fesses nues sur les branches de pommiers à la lueur d’un seul et unique rayon permettant entre autre d’entrevoir leurs jolies chattes poilues, me feraient signe en vue d’une partouze plutôt dégelasse, je refuserai, parce que, parce que l’amour. Parce que l’amour c’est un chouette rêve, une joie immense et longue, parce que l’amour c’est long, et que la joie procurée est loin d‘être brève, à la différence de ces plaisirs triviaux, primitifs et bien souvent limités. Je suis heureux grâce à ces choses sur lesquelles ils pissent. Il ne me semble pas qu’elles soient plus puérils ou plus futiles que ce qu’ils ovationnent. Leurs chemins, leurs idéaux, leurs modèles de vie respectable. Faites ceci et cela, c’est noble. Philosophie, c’est noble. Mais nobles ou pas, tout à la même fin, celle de ne jamais vivre, celle de toujours rêver. Regarder le réel en face? En voilà une connerie. Vivre? En voilà une connerie. Je ne vis pas je rêve. Et je continuerai, aliéné comme vous tous, à œuvrer solitaire dans mes occupations.



Pourquoi tant d’hommes errent, ensembles, main dans la main, sur les traces d’un parfait modèle qu’ils ne seront jamais, crachant entre renards sur ceux qui comme moi, préfère la simplicité, la consommation, et cela même dans le pareil but? L’un ne vaut-il pas l’autre et quand bien même il ne le vaudrait pas, pourquoi tant de mépris? Sans comprendre l’allégorie de ces sommets et de ces monts que l’on plaçait en idéal de toute réflexion, ils se sont saoulés et aujourd’hui ils parlent bêtement, faisant l’apologie des perfections, des hommes parfaits, des impossibles, jusqu’à en oublier certaines faiblesses, inhérentes et belles, dans l’intérêt de voir un monde joyeux, peuplé d‘hommes joyeux, seulement joyeux. Femmes joyeuses, enfants joyeux, monsieur joyeux. Monde entier. Putain de monde !!! Putain de joie !!! Cioran, Hesse, Dostoïevski, Artaud. La misère vaut la joie, l’écriture la tristesse. La joie n’est pas une richesse, juste une attitude, simple et unique. L’émotion !!! Putain que c’est bon d’entendre ces hommes pleurer, mais aussi ces tristes, ces cons, ces joyeux, ces suicidaires… L’émotion. Pluralisme essentiel de la création. Mal être, bien être. Poser sur la feuille, la peinture. Intéressant. Et tous ces prophètes et autres prédicateurs à la boue sont des tueurs d’émotions, du pluralisme émotionnel. Ils sont les nihilistes du rêve, les partisans de la bêtise, de l’unique homme, les baiseurs d‘humanité. Le monde est onirique. Le monde est cauchemardesque. Marre d’écrire, je bois une bière, fume une clope, et vous laisse, crevards que vous êtes. Quoi mon écriture?



#2 Aoto

Aoto

    Tlpsien ++

  • Membre
  • PipPipPip
  • 241 messages

Posté 03 juin 2007 - 11:51

MERci; sinon, y'a moyen que tu me passes les coordonées de guillaume, le type de l'établi. MER4CI. (en privé) peace.

#3 ___

___

    The Fresh Prince Al Adriano

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 574 messages

Posté 03 juin 2007 - 12:47

pure style. dans la veine de l'éclipse. enfin pas tout. mais on arrive, ouais. peace out.

#4 Aoto

Aoto

    Tlpsien ++

  • Membre
  • PipPipPip
  • 241 messages

Posté 03 juin 2007 - 12:56

merci. ET Ouais, chuis dsl de te dire ça, mais parceque jnai plus le net depuis quelques temps, je ne sais pas qui tu es. ET MERCI POURN LE LIEN du grand projet que j'avais egalement perdu. PEACE.

#5 ___

___

    The Fresh Prince Al Adriano

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 574 messages

Posté 03 juin 2007 - 01:00

ahaha, c'est parce que j'ai perdu mon pseudo. c'est Kwiz'

#6 F?lice

F?lice

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 078 messages

Posté 04 juin 2007 - 07:57

Un régal ! ! ! Un vrai de vrai.

Jaguar.