Un des matins du monde
#1
Posté 04 juin 2007 - 08:05
Légères, pâles, en copeaux de cette résille
Où le soleil ni ne se reflète plus qu'il ne brille,
Ni n'hésite à givrer de paillettes son écume.
La nuit, je la tenais en joug. Tel là exhume
De ses sommeils passés des odeurs de fille,
Tel autre des gloires dont l'oeil s'écarquille.
Entre les arbres, moi, où le matin s'enfume
De bruits du quotidien, un cri, celui d'un chien,
Ou bien une rumeur, en habits de soie, de rien,
Je voyais un sous-bois, dans ces verts d'agrume
Que les pigments n'ont pas mûri et qui vrillent
Encore sur ma rétine molle en images posthumes
Un des matins du monde où les âmes vacillent.
#2
Posté 04 juin 2007 - 11:01
"La nuit, je la tenais en joug"...
#3
Posté 04 juin 2007 - 07:54
Au bord du plateau, le jour flottait de brumes,
Légères, pâles, en copeaux de cette résille
Où le soleil ni ne se reflète plus qu'il ne brille,
Ni n'hésite à givrer de paillettes son écume.
La nuit, je la tenais en joug. Tel là exhume
De ses sommeils passés des odeurs de fille,
Tel autre des gloires dont l'oeil s'écarquille.
Entre les arbres, moi, où le matin s'enfume
De bruits du quotidien, un cri, celui d'un chien,
Ou bien une rumeur, en habits de soie, de rien,
Je voyais un sous-bois, dans ces verts d'agrume
Que les pigments n'ont pas mûri et qui vrillent
Encore sur ma rétine molle en images posthumes
Un des matins du monde où les âmes vacillent.
Un titre hyper. Un texte hyper. D'abord hyper parce que très généreux, très accessible. Ensuite hyper parce qu'on le sent fin et enseignant.
Jaguar.
#4
Posté 05 juin 2007 - 07:07
Au bord du plateau, le jour flottait de brumes,
Légères, pâles, en copeaux de cette résille
Où le soleil ni ne se reflète plus qu'il ne brille,
Ni n'hésite à givrer de paillettes son écume.
La nuit, je la tenais en joug. Tel là exhume
De ses sommeils passés des odeurs de fille,
Tel autre des gloires dont l'oeil s'écarquille.
Entre les arbres, moi, où le matin s'enfume
De bruits du quotidien, un cri, celui d'un chien,
Ou bien une rumeur, en habits de soie, de rien,
Je voyais un sous-bois, dans ces verts d'agrume
Que les pigments n'ont pas mûri et qui vrillent
Encore sur ma rétine molle en images posthumes
Un des matins du monde où les âmes vacillent.
Lorsqu'on lit ce texte,
on se sent
plus grand
un peu plus proche
de l'âme de l'univers...
c'est notre âme qui vacille
entre deux mondes
entre deux matins
entre deux possibles
entre deux infinis.
Artemisia