La chaleur dégouline sur le murs dont
Le squelette blanc se descelle en pierres.
La clim a séché ma peau où pointent
Des gouttes qui enflent et roulent.
A mes lèvres, le goût du sel et de la soif.
Hier, je marchais sur des quais plats
Le long d'un fleuve, froid et droit.
J'ai toujours rêvé de ces décalages
D'horaires et de vies, de nuits et d'air.
Je suis fatigué.
Maintenant.
Une voiture passe, s'éloigne dans un filet
De poussières pâle. Les maisons sont carrées
Et sans toit, des terrasses habitées le soir,
Quand les dalles brûlent les pieds sans sandales.
Qu'ai-je à faire ici ?
Les bruits sont partout et partout absents.
Bus par l'air clair, ils explosent en mil éclats de verre
Et s'étalent autour. Les échos sont majeurs.
Ma vie en mode mineur.
Maintenant.
Un chien aboie et traverse une route, là -bas.
Un bus s'arrête et fume, portes ouvertes, ici.
Les ombres s'allongent dans le silence,
Intermittent.
Elles sèchent ma peau, à nouveau, la sueur
Dans mon dos et ma chemise
Colle.
Il fait chaud encore, dehors, un peu, un peu trop.
L'instant s'étire à l'étroit et la vie s'ébroue.
J'attends que le soleil surplombe tout
Et qu'il plonge.
Je m'accoude à un long parapet de pierre.
Il descend la colline, à l'oblique d'un hypothénuse.
J'oublie les angles droit et la géométrie.
Je fixe l'horizon pour l'arrondir.
Si j'avais pu choisir son genre, j'en aurais fait une femme.
Je gratte un salpêtre torréfié, improbable,
Une crasse sûrement.
Je me sens bien, tout à coup, sans plus de fatigue.
Je suis l'instant d'aprés.
La vie m'appartiendrait ?
Je traverse la rue. Je croise un chien, j'évite le bus qui redémarre.
Le ciel s'embrase.
Un froid m'envahit, mortel.
Je souris. Je vais aller dîner.
L'horizon est en flammes.
Viendra l'instant d'aprés.
L'instant d'aprés
Débuté par INFONTE, juin 10 2007 07:02
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