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Sans toi (Mon voyage)


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#1 P.Y

P.Y

    Tlpsien

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Posté 13 juin 2007 - 09:01

Un long soupir brûlant s’évade de mon corps,

Un long silence envahie mes quelques pensées,

Un battement de cœur apportant le confort,

Un long moment dans un monde inexploré,

Un esprit errant s'enfuit doucement au vent,

Un parfum Tendresse se délaisse sans cesse,

Un grand envol dans les enfoncements du temps,

Un Amour immense me caresse avec finesse,

Un «je t’aime» se fuit de mes pensées muettes,

Un sentiment s’échappe dans un long trajet,

Un baisé se défait de ma bouche discrète,

Un murmure s’apprête à venir te chercher.

D’une nuit toujours aussi vacante et sans vie,

D’une nuit d’indéfinie solitude humaine,

Je me prépare à partir au-delà des bruits,

De la terre, de la colère et de la haine,

Je me prépare à m'écarter loin de ce monde,

Ne cherchant que ma valise à allégories,

Ne voulant partir qu’à la première seconde,

«Si la navette est prête, volez loin des nuits,

Oh ! Pilote ! Guidez-moi à destination !»

J’entend déjà les moteurs dehors s’allumés,

Je sens déjà mon cœur et cette sensation,

Mon voyage a commencé, on va décoller.

Hors de ma fusée, le monde s’est arrêté,

Les ombres obscures Ă©claires les coins lumineux,

La belle vie tue la triste mort insensée,

Les vents doux poussent les nuages orageux,

Je cherche un quelconque mouvement dans le noir,

Mais le temps semble vouloir cesser d’exister,

Pourtant, je cherche un quelconque espoir de te voir,

Te voir dans un noir d'effroi et imaginé.

Me sentant tristement seul dans ce long voyage,

Sans toi, les mélodies s’arrêtent en plein accord,

Je vois défiler un paisible paysage

Mais dehors j’ai l’impression que sans toi c’est mort.

Assis à bord de la navette «je murmure»,

Pilotée par une de mes pensées pour toi,

Assuré de vivre une céleste aventure,

Assuré de ne pas avoir faim, soif ou froid,

Je ne suis pas sûr de la prochaine station,

Peu importe, j’ai foi en cet adroit chauffeur,

Un hublot me donne une très bonne vision,

C’est de là que je vois ce monde qui se meurt.

«Le temps te laisse penser à celle que tu aimes,

Les battements de ton cœur ne bat que pour elle,

Tu perds ta tête et tu lui écris des lexèmes,

Tu lui cris des «je t’aime» et «tu es la plus belle»

Mais quand tu ressens que les distances l’appellent,

Que sans elle, le monde cesse de tourner,

Que sans elle, ton cœur fidèle se morcelle,

Loin d’elle, les abîmes viennent t’assiéger,

Loin d’elle, ton âme est comme coupé en deux,

Les âmes jumelles se relient par le cœur,

Alors sans elle, ton cœur se meurt peu à peu,

N’est pas peur, on arrivera à la bonne heure.»

Moment d’égarement, mes pensées s’arrêtent,

Mais se remettent en route très rapidement.

«Je ne sais pas ce qui se passe dans ma tête

Quand je pense très fort à elle abondamment.»

Ce soir, mon voyage est plus long que d’habitude,

Ma respiration se fait faible et plus anxieuse,

Je sais que je vais affronter la solitude,

Je fais une halte dans la station «Merveilleuse»,

Pendant que la fusée se repose un instant,

Le temps aussi de remplir mes poumons d’air sain,

Je m’installe à la table d’un petit restaurant,

Pas longtemps qu’il me reste encore du chemin.

Comme toujours on voit beaucoup de voyageur,

Des égarés, des habitués, des nouveaux,

Ceux qui voyagent sans fin sans en avoir peur,

Ceux qui parcourent le monde tels des oiseaux,

D’autres perdus qui ne savent plus où partir,

D’autres qui voyagent vers un être inconnu,

Certains y réfléchissent avant de repartir,

Pour certains le chemin s’arrête dans la rue,

Parfois ils s’arrêtent car le voyage est dur,

Certains ne sont pas robustes pour voyager,

Certains n’ont pas trouvé une bonne monture,

Certains se cherchent encore les bonnes pensées.

«Voyageurs, ne partez pas sur les longues routes,

Choisissez votre chauffeur avec bienveillance,

Il ne faudrait en aucun cas avoir de doutes,

Sachez: l’Amour n’est pas qu’une question de chance.»

Autour de moi, une foule immense m’entoure,

Autour de moi, quelques visages d’étrangers,

Des pleurs saumâtres, des rires d’un triste humour,

Parfois je vois quelques amoureux s’enlacés,

Pourtant les maussades couleurs des alentours,

Semblent ternir et s’écouler comme la pluie,

Les heures monotones et le temps se font lourds,

Le monde se meurt encore dans cette nuit.

«Sans toi, je peux être dans une grande foule,

Entouré, marcher dans une rue envahie,

Pourquoi me dit-on que dans le monde tout roule ?

Sans toi, Monde ne roule pas mais se détruit !»

Avant de me remettre à bord de mon «engin»,

Je murmure Ă  nouveaux quatre mots langoureux,

Pour recharger les batteries avec grand soin,

Presque prêt à repartir vers d’autres beaux lieux,

Le temps de remplir à ras bord le réservoir,

J’ai choisi sûrement le meilleur carburant,

J’ai choisi, c’est sûr, le plus grand de mes pouvoirs,

Celui de t’aimer, je suis au service de l’Amour à présent.

«Au culte de l’Amour, «Ecrire pour aimer»

Le moteur, la pile, le cœur… de mes actions,

C’est cet Amour que je te donne sans arrêt,

Dans ma vie, je n’ai nulle autre Législation,

Nulle autre parole, nulle autre conscience,

Nul autre terme, nulle autre priorité,

Nul autre rĂ´le Ă  jouer et nulle autre science

Que celle de t’aimer, de t’aimer à jamais…»

Il est temps de poursuivre Ă  nouveau le voyage,

De reprendre encore ma confortable place,

De voir encore Ă  mon hublot le paysage,

«On décolle à nouveau, refermez tous les sas !»

La fin de l’itinéraire est encore loin

Mais la moitié du chemin vient d’être franchi,

Néanmoins, je ressens à présent un besoin,

Un besoin infini, une terrible envie,

J’ai du mal à savoir où mes pensées me mènent,

Mais pourtant j’aimerai reprendre le contrôle,

Pour retirer en même temps ces quelques chaînes,

Pour éviter que mes désirs ne s’affolent,

Pour me sentir libre dans mon déplacement,

Pour être sûr de l’arrivé de mon voyage,

Car la seule envie qui se pose Ă  ce moment,

C’est de voyager jusqu’à toi, au ciel, Mon Ange…

«En face de tes pensées, tes résonnements,

Tu fuis devant cette envie d’être à ses côtés,

Tu essayes de fuir Ă  un trouble pressant,

De partir la voir même tard dans la soirée,

Tu ne penses qu’à elle très tard dans la nuit,

Tu la recherches partout oĂą tes pas te guides,

Tu évoques un moment prêt d’elle dans ton lit,

Et tu pars vers elle dans un voyage fluide.»

Je m’approche dignement de mon objectif,

Mes pensées pilotes toujours le véhicule,

J’ai décidé en fait de rester positif,

Et rester dans ce très long trajet «minuscule».

«-Jusqu’où pourrais-tu voyager pour cette femme ?

-Je partirai à l’au-delà de l’au-delà,

Pour un simple regard de ses précieuses gemmes,

A la mort de la mort j’irai avec Laura,

Avec elle j’irai jusqu’à la mort du temps

Et vous savez bien sûr que le temps ne meurt pas,

Vous savez que le temps est immensément grand,

Je l’ai dit, éternel est l’amour pour Laura…»

Seul, la solitude me laisse réfléchir,

Tout seul, de la douce musique m’envahie,

Tout seul, un délicat parfum se fait sentir,

Musique, parfum d’une très ancienne magie.

La raison de mon voyage m’échappe encore

Mais ne me suis-je pas gager de mon plein gré ?

Mais cette ancienne magie a-t-elle un rapport ?

L’Amour a sa magie depuis des longues années…

Peut importe de savoir oĂą je suis conduis,

Peut importe de la fin de mon long voyage,

Peut importe de savoir pourquoi je me fuis,

Peut importe du mauvais temps et de l’orage,

Si je suis dirigé par l’Amour de mon cœur,

Si je suis dirigé par mes forts sentiments,

Pourquoi avoir le corps tout empli de frayeurs,

C’est sûr, je me dirige vers toi prestement…

«La grandeur du monde s’est se rendre étonnante,

Les chemins sont parfois très long et tu t’y perds,

Tu es perdu, une mort certaine te tente,

Un grand Univers autour de toi se resserre,

Mais les quelques ombres autour de toi se défont

Tu penses à elle et tes foulées sont éclairées,

Même dans la nuit, au loin, tu vois l’horizon,

L’Amour te dit pourquoi, comment et où aller…»

Mon voyage sans toi s’appellerait Amour ?

L’Amour est un voyage, mais alors sans toi ?

On réfléchi longtemps dans l’ombre d’un séjour,

Un séjour à bords d’une fusée hors-la-loi,

Mais sans toi, mon voyage serait sans valises

Sans toi, le voyage n’aurait pas commencé,

Sans toi, je suis sûr que ma force ne suffise,

«Sans toi» et je dois partir vers toi Bien-aimée…

«Quand je me trouve loin de la belle Laura,

Les distances qui se trouvent entre elle et moi,

Ecartent mon cœur en le scindent en éclat,

Et mon âme se sent dans mon corps à l’étroit.»

Un souffle de relâchement se fait entendre,

Un regard préoccupé pour chaque encoignure,

Un désir sans fin qui a su se faire attendre,

Un long chemin donnant le goût de l’aventure,

Un horizon plus resplendissant vu du ciel,

Un grand pays qui vole au-dessus des nuages,

Un monde immense de composition charnelle,

Un Amour immortel dans un monde sauvage,

Un espace sans fin toujours en mouvement,

Un Rêve sentant l’histoire se terminer,

Un Amour réel se révèle clairement,

Un passager s’apprête à venir te chercher.

D’une nuit davantage placide et plus claire,

D’une nuit plus attractive et plus mesurée

Je me prépare à passer les dernières mers

Les dernières terres, océans et les rochers,

Je me prépare à mettre pied à terre enfin

Ne gardant que le souvenir de mon départ

« Si la fusée peu, laissez-moi dans ce chemin!

Je n’ai pas désigné ce chemin par hasard.»

J’ai aussi de la route à faire de moi-même

Je dois braver encore bien d’autres tempêtes

Le temps, les distances ont renforcé mon «je t’aime…»

Je suis sans arrêt en route de cette quête…

Dans l’Amour le plus fort la voie est éternelle,

Dans mon trajet, je vois toujours des voyageurs,

Des gens engagés dans l’Amour continuel,

Mais pour certains «jusqu’à la mort» leur font très peur,

La raison de leur voyage est souvent l’Amour,

Leur raison d’aimer les conduise au bout du monde,

Mais j’ai vu que certains font vite demi-tour,

Ils ne peuvent poursuivre, «isolation profonde».

«Le voyage est dur, l’Amour doit être au service,

Pour certains, les sentiments d’Amour sont trop vagues

Seul le désir d’avoir le plaisir est complice,

Alors cet oblong voyage aussitôt divague.»


Le paysage revit après mon passage,

C’est que j’arrive enfin à la fin d’un début,

A la fin d’un mortel et étrange voyage,

Mais à ce début d’une inattendue venue…

«Tu la retrouves enfin après tous ces sentiers,

Tu ressens ton cœur battre éperdument pour elle,

Tu retrouves ta plus tendre de tes moitiés,

Tu ne peux partir encore en perpétuel,

Tu voudrais rester pour toujours à ses côtés,

Mais ton âge t’empêche encore de le vivre,

Tu dois repartir pour revenir sans arrĂŞt,

«Sans toi, mon cœur ne peut se sentir aussi libre…»»

Le temps retrouve son court, le monde revit,

Te souviens-tu d’une lettre où était écrit:

«Si je murmure un long chemin jusqu’à ton lit

Tout ceux qui s’y trouvent dedans reprennent vie» ?

Ce chemin jusqu’à ton lit que j’ai murmuré,

Cette route si mystérieuse à emprunter,

Est le long voyage que je viens de passer,

Est le long trajet que je viens d’effectuer.

Tu dors, tu ne sais pas que je suis près de toi,

Tu rĂŞves mais attends-tu dans la nuit ma voix ?

Comme suis-je bĂŞte, que suis-je maladroit !

De te réveiller, je n’ai nullement le droit…

«Je sais qu’assurément tu n’entends pas ces mots,

Et je ne devrais pas déranger tes beaux rêves,

Mais j’ai bravé bien des tempêtes et des chaos,

Mon cœur, mes sentiments ne sont jamais en grève,

J’ai murmuré quelques mots d'affection ce soir,

Je tenais à les suivre pour t’apercevoir,

Je sais que je suis fou, que c’est dur de me croire,

Mais je suis venu te voir car j’ai des devoirs,

Des obligations envers mes forts sentiments,

En mĂŞme temps, les conduire est un vrai plaisir,

Car je sais qu’ils me mèneront toujours au vent,

Pour te dir’: «Vivre avec toi est mon seul désir !

Car sans toi je me sens toujours comme un mourrant…»

Il est temps déjà que je reparte en voyage

J’ai peur d’écouler des larmes dans tes visions,

Alors je pars en ayant l'aspect d’un mirage,

Je pars car sans toi je ne suis qu’un vagabond…