Debussy, la rivière et les drapeaux
#1
Posté 15 juin 2007 - 08:41
Comme une nappe de corbeaux
S'écorchent des bouts d'âme au pêle-mêle des pinceaux,
Dispersés à l'aveugle sans Etat d'âme, sans mot,
Quand s'envolent des murmures béquetés au sursaut d'une prière
Et qui s'écrasent au loin sur des pierres recouvertes de sable comme d'une terre trop friable
Aux pourtours de linceuls d'infortune parés d'un cortège timide où pointe une lueur pâle :
Debussy dans sa houppe y caresse l'austral comme s'étourdit la feuille au bras d'une brindille de rivière,
Laissant cueillir ses mains au vent des coeurs en poupe
Sous un vent de feu et d'acier qui tuméfie les corps quand se piquent des plumes amères
Flattant en vain les croupes des falaises de ses halos gelés comme d'une larme acide se noyant dans une coupe ;
Aux bouts d'âme boursouflés au pêle-mêle d'un piano s'annonce une rivière...
#2
Posté 15 juin 2007 - 09:22
Sous d'insolents drapeaux
Comme une nappe de corbeaux
S'écorchent des bouts d'âme au pêle-mêle des pinceaux,
Dispersés à l'aveugle sans Etat d'âme, sans mot,
Quand s'envolent des murmures béquetés au sursaut d'une prière
Et qui s'écrasent au loin sur des pierres recouvertes de sable comme d'une terre trop friable
Aux pourtours de linceuls d'infortune parés d'un cortège timide où pointe une lueur pâle :
Debussy dans sa houppe y caresse l'austral comme s'étourdit la feuille au bras d'une brindille de rivière,
Laissant cueillir ses mains au vent des coeurs en poupe
Sous un vent de feu et d'acier qui tuméfie les corps quand se piquent des plumes amères,
Flattant en vain les croupes des falaises de ses halos gelés comme d'une larme acide se noyant dans une coupe ;
Aux bouts d'âme boursouflés au pêle-mêle d'un piano s'annonce une rivière...
Ou je me laisse porter indolent,
Au rythme des images que force les mots ;
tourbillonnant dans l'âpreté des notes qui se détachent
et m'échouent à ce rivage, sucré ;
Comme une statue de sel portée par ce voyage
qui contemple une derniere fois,
la beauté de ce naufrage....
à la source...
j'aime bien !
iah-hel
#3 Invité_Tyi_*
Posté 15 juin 2007 - 09:38
Je trouve que cette phrase casse le rythme, l'alourdit.
Et qui s'écrasent au loin sur des pierres recouvertes de sable comme d'une terre trop friable
Et j'aurais adouci la dernière phrase en rajoutant 'comme':
Aux bouts d'âme boursouflés comme aux pêle-mêles d'un piano s'annonce une rivière...
Bin, j'ai aimé
#4
Posté 16 juin 2007 - 09:24
Ou je me laisse porter indolent,
Au rythme des images que force les mots ;
tourbillonnant dans l'âpreté des notes qui se détachent
et m'échouent à ce rivage, sucré ;
Comme une statue de sel portée par ce voyage
qui contemple une derniere fois,
la beauté de ce naufrage....
à la source...
j'aime bien !
iah-hel
Bel échos Iah hel , merci
La dune de sel léchée à sa base......
#5
Posté 16 juin 2007 - 09:25
"statue de sel" est très à la mode poèmes, commentaires.
Je trouve que cette phrase casse le rythme, l'alourdit.
Et qui s'écrasent au loin sur des pierres recouvertes de sable comme d'une terre trop friable
Et j'aurais adouci la dernière phrase en rajoutant 'comme':
Aux bouts d'âme boursouflés comme aux pêle-mêles d'un piano s'annonce une rivière...
Bin, j'ai aimé
Commentaire constructif, merci , je pense que tu as raison, je prends note......