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Boulevard LFC (blook 1 à 18) retiré


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30 réponses à ce sujet

#1 J.G. Mads

J.G. Mads

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Posté 20 février 2009 - 06:29

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#2 J.G. Mads

J.G. Mads

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Posté 28 février 2009 - 06:10


12

Alors je suis arrivé essoufflé sur cette scène sous les yeux de spectateurs comment ? de quelle façon ? Dieu sait ! Ils me souriaient les salauds, j'étais seul. Des hommes et des femmes de toutes sortes. Et des vieillards, et des enfants. À mes pieds, ils m'épiaient ! Un bureau de bois brut mastodonte, une chaise pour moi tout seul pourquoi ils m'attendaient tous ces gens ? des disciples ? heu ? dans ce théâtre ? depuis quand ? mais pour quelle leçon ? pour quel beau discours ? Dieu le sait sans doute ! Et dans ces conditions pourquoi alors ne pas m'apporter une bière fraîche ? Bon sang ! J'ai marché quelques kilomètres-lumières et des poussières depuis ma naissance sans m'arrêter une seule seconde, je suis assez fatigué d'arriver jusqu'ici, de déboucher sur ces planches ! Mes premiers pas correspondent, si vous voulez tout savoir, à mon premier souvenir. Je les fis par hasard en direction du vide, au début de l'été 1978, j'avais moins d'un an. La première chose au monde qui m'attira fut la mamelle du ciel en effet. Snobant mon couffin en osier, je me suis dirigé d'un pas léger tout d'abord vers la porte-fenêtre de la salle à manger, j'ai marché droit vers le ciel blanc éclablouissant, droit vers la mousseline émue du rideau, et par la suite, c'est vrai, j'ai échappé à deux tentatives très ressemblantes d'assassinat : une cafetière électrique et une femme. Deux défenestrations. La première, à cause d'une engueulade au huitième étage, s'écrasa juste à côté de moi. Ma mère, qui me tenait dans ses bras, bavardait avec une voisine au pied de la tour. J'eus la vie sauve grâce à un mouvement de ses hanches. La seconde tomba à au moins dix mètres de mon landau, un jour de promenade, mais de beaucoup plus haut. C'était un suicide. Hélas ! je n'ai pas oublié la chute, le sourd bruit, le poids du corps sur le trottoir. Souvent on dit souvent qu'on revient, hé hé, on ne revient jamais ! Oh, moi en tous les cas je ne suis jamais revenu ! je me suis fait la belle dans l'herbe ronde à seize ans, entre les couches crottées des nouveau-nés ploucs, les pots de yaourt et les canettes de bière à la mer, reniant aucun instant de mon existence sans exception ou presque, je passai radicalement de l'autre côté – comme, à ce qu'on m'a raconté, mon grand-père maternel avant moi l'avait fait, purgeant dix-huit mois de prison à la Santé pour avoir kidnappé ma mère âgée de moins de trois ans : le fugitif serait mort ce lundi 16 avril de Pâques, à Nice, aux côtés de son meilleur ami... qui était inspecteur de police ! Jusqu'au jour où l'on mit la main sur le portrait photographique de cet ancêtre maudit – mon portrait craché –, jusqu'à ce jour très récent : mon poil roux, mes tavelures, mes yeux bleus surtout étaient demeurés une énigme. Une anomalie dans la famille. Même si ma mère, qui n'avait pas cessé un instant de trembler en me voyant grandir, n'avait sans doute jamais oublié tout à fait la figure incandescente de son parâtre, lorsque je devins à mon tour un vagabond cruel, le fils prodigue dont on espère bien qu'il s'évanouira dans la nature pour ne plus jamais reparaître, ou alors crevé pourri nu cadavre grouillant d'asticots dans l'herbe humide, elle songea à haute voix, ma mère, à une authentique malédiction. (Quant à mon père hé hé lui ses gifles m'impressionnaient si bien qu'il pouvait lui depuis longtemps lire l'avenir dans le marbre de mes chairs hé hé.) Passant du ventre maternel à celui de la famille, à celui de l'école éternelle où j'enseigne toujourd'hui l'alphabet à des ânes (ce qui, entre nous, pose une question épineuse gastro-existentielle, une arête difficile à avaler : gestation ou digestion ? car, même si tout le monde n'a pas décidé d'y rester travailler quarante ans, l'école est un VENTRE de baleine pour les maîtres autant que pour les élèves ; car il nous faudra bien poursuivre, ensuite, n'est-ce pas, notre bonhomme de chemin dans la panse de la terre, puis transiter par l'estomac du lombric, celui du poisson-chat, du pêcheur ou de la poissonnière… mais bon ! gestation ou digestion ou quoi ou qu'est-ce, en attendant, moi, je ne suis pas le moins du monde pressé de crever ni de pourrir, ni encore moins de faire valoir mon droit à la retraite ou au suicide par avortement, bien au contraire !), de passage alors voilà alors j'ai échoué alors si j'ai échoué ici sous vos yeux comme comédien sur cette estrade de fortune, épave ou bien tribun de la plèbe gallo-baroque, ombre de coq bouffon, ou bien quoi ? Arlequin, Hamlet je suis-je ? pas ? Bah ! c'est assez ! je décide provisoirement de m'installer, de m'asseoir, Mesdames, Messieurs ! D'ôter un instant mon tricorne de roi du show-business, de le poser sur ce bureau. Assez marché ! Je veux, je vais maintenant vous faire danser un peu mes clients, du haut de mon estrade providentielle, s'il vous plaît de boire l'alcool de mes paroles au goulot ! Je suis prêt à vous les montrer toutes les facettes de mon costume féerique hé hé... Mais vous allez commencer par m'expliquer ce que je fais sur cette scène, heu, peut-être ?


13


L'Assassinat de Polonius


(farce en trois actes)






Prologue




Faut-il vous la relever, faut-il vous la laisser à la verticale, Mesdames, la lunette des vécés de la salle des professeurs avant de sortir ou bien la rabattre ? A l'homme debout la question, lancinante, cet-après-midi, se pose. Verticale ou horizontale, tout le monde s'en fout ? Mais « verticale », ça veut dire que les femmes doivent obligatoirement pincer la lunette du bout des doigts, toucher les particules élémentaires d'urine invisible, les bactéries humides pour pouvoir s'asseoir, si elles passent après vous ; et « horizontale » : le premier homme à pisser après vous à peine regardera où il pisse, il y a fort à parier !




I





Horreur ce soir ! HORREUR ! Votre petit chat Polonius, votre petit chaton adoré ! Votre si adorable mystérieux mi-muet petit chéri risque de tomber par la fenêtre du treizième étage ! Quelle horreur ! Oh, Polonius ! Un sot geste, un mot de vous : il dérape et s'écrase en bas ! HORREUR ! HORREUR ! Mais !... Mais votre immobilité aussi pourrait lui être fatale ! HOORREUR !! La situation est donc très délicate ! Pas ? Y aller ? Quelqu'un pourrait toquer à la porte ou sonner ou crier, à tout instant votre téléphone fixe peut retentir dangereusement ! Alors ?... Alors tout doucement vous décidez d'attirer son attention avec un bout de laine – inutile, à ce stade, d'alerter les pompiers – surtout : « Ne pas l'effrayer »... Merde ! déjà votre temps d'indécision l'a conforté dans son entêtement funambule : Polo maintenant veut attraper un papillon de passage ! Merde ! À chacun de ses faux pas, vous frissonnez d'horreur ! Vous regrettez d'être le témoin d'une telle scène pareille ! Vous commencez de vous le reprocher : Et si je n'avais rien remarqué ? C'est vrai, après tout ! Polonius doit avoir l'habitude du vide, hein, sous d'un coup vous pensez que vous auriez pu être ailleurs ! Alibi ! ALIBI ! Et puis, si personne d'autre que vous ne l'a remarqué, hein, il y aura moins de danger pour le chaton à se retrouver en tête-à-tête avec son destin ; c'est ce que vous dites, dans votre confusion, c'est à quoi vous pensez. Ou plutôt c'est ce qui vous arrange. Mais il faudrait débrancher le téléphone... Mais il faudrait traverser la pièce sur la pointe des pieds... rédiger, puis coller sur la porte, pour bien faire, un mot d'explication réclamant l'annulation de tous les déplacements inutiles sur votre palier... Mais... mais il faudrait commencer par se lever sans bruit, hein !




II





Ce matin-là, un retard de plusieurs minutes vous oblige à alterner course et marche rapide à travers la ville. Il est 7h42. Dans votre hâte, vous bousculez plusieurs personnes. Vous méprisez absolument les passages cloutés. Vous évitez au dernier moment : un cycliste, trois scooters, deux automobiles, quatre et six merdes de chien. Merde. Suant, haletant, vous cherchez à attraper votre autocar cramoisi de 7h43, mais il vous semble que vous êtes la seule personne pressée ce matin. Alors vous êtes possédé d'une furieuse envie légitime de cogner tous ceux qui flânent, tous ceux qui traînent, tous ceux qui regardent ailleurs : « Merde, ils n'ont donc aucun rendez-vous ces fumiers ? Où vont-ils donc tous putain ? » Vous priez pour que votre autocar rouge soit en retard. Vous l'apercevez enfin, à l'autre bout de l'avenue, mais... mais quoi ? Appendicite foudroyante ou simple point de côté ? Une douleur aiguë vous crève soudain le bas-ventre, vous oblige à vous arrêter, alors que vous touchiez au but ! Merde ! Reprenez confiance ! Gardez espoir ! Vous avez un peu honte à présent de votre superstition ? et puis non, merde, c'est plus fort que vous : Si je m'y remets, à courir, ce con-là va partir ! Voilà ! Vous prêtez à votre autocar une âme de pigeon craintif ! Vous les voyez défiler tous les bus, tous les autocars, tous les trains, tous les avions que vous avez ratés dans votre vie de merde, n'est-ce pas ?




III





Dans Hamlet, une fois Polonius assassiné, seul l'anéantissement simultané de tous les protagonistes peut mettre fin à l'inouï malentendu qui est le moteur du drame. Mais alors notre héros croit-il qu'il commet le fameux régicide commandé par le spectre au début de la pièce ? ou, tout au contraire, sait-il parfaitement que l'homme qu'il embroche à travers le rideau n'est autre que le père d'Ophélie et de Laërtes ? Est-il fou, idiot ? Suicidaire ? Fait-il semblant ? A sa manière, Hamlet bondit pour sauver Polonius ; ce faisant, il précipite le chaton par la fenêtre du treizième étage. A sa manière, Hamlet atermoie, à trois mètres de son autocar, s'élance au dernier moment... et le rate.



#3 LeGénéralAnonyme

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Posté 01 mars 2009 - 03:24

c'est très bien

#4 J.G. Mads

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Posté 01 mars 2009 - 09:04

ça m'inquiète ce que tu me dis là, général

#5 Marc o

Marc o

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Posté 01 mars 2009 - 08:35

Un peu d'oxygène, merci Povoite.

#6 Vivien

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Posté 02 mars 2009 - 02:07

c'est savoureux tout ça

c'est savoureux tout ça

savoureux

#7 J.G. Mads

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Posté 02 mars 2009 - 06:19

bon ça va les mecs (vivien & gégé) merci d'arrêter les bouffons de vous foutre de la gueule du roi comme ça

si vous me disiez ce qui cloche on gagnerait du temps merci


enculés d'ados clodos

#8 Vivien

Vivien

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Posté 02 mars 2009 - 12:33

c'est savoureux tout ça

c'est savoureux tout ça

savoureux


erreur de manip (x3) dsl connexion en chips
ce n'était pas ironique

#9 J.G. Mads

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Posté 02 mars 2009 - 05:47

ouiais ok super merci les gars

#10 claricorne

claricorne

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Posté 03 mars 2009 - 10:35

L'adepte de la concision que je suis est noyée sous ce flux.
Riche (voire trop calorique!)...


#11 J.G. Mads

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Posté 04 mars 2009 - 06:34

Salut Claricorne,

Cela se veut un Nutella verbal (avec des morceaux de noisettes brutes), je confirme : j'ai renoncé à la poésie poétique. Il est fort probable aussi que mon style oral savant ne soit pas encor au point. Mais bon, je préfère aller de l'avant pour le moment. Rabelais dans le texte n'est pas moins calorique (tu me diras, c'est pour ça qu'on ne le lit plus !). Tant pis.

#12 Paname

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Posté 04 mars 2009 - 08:55

je ne sais pas si on lit encore vraiment Rabelais ou non,
mais moi j'ai baffré ce Povoite-là
et j'en redemande
c'est parce que j'étais prof peut-être que je digère bien
va savoir

#13 J.G. Mads

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Posté 04 mars 2009 - 02:40

JOIE ! MERCI PANAME !

#14 LeGénéralAnonyme

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Posté 05 mars 2009 - 02:00

non c'est bien c'est bien

http://www.deezer.com/track/2281771

#15 Aksel

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Posté 05 mars 2009 - 06:41

Bravo et merci Povoite; j'ai mis du temps à lire le tout - et encore, j'ai survolé!- d'autant plus que le narrateur c'est tout à fait moi; je fais le même boulot que lui, le même quotidien, les mêmes désirs et dégoûts, etc, etc.. Bien sûr il y a un bouquin à écrir la dessus. Mais justement si j'écris de la petite poésie au petit vers, c'est pour oublier toute cette médiocrité.
La médiocrité, celle que tu imites dans ton phrasé; oui, c'est du fait comme Céline, ça te saute à la figure, sauf ces insertions de scènes de théâtre qui parsèment le texte par- ci, par là... J"ai pas tout lu, encore...
Pour en revenir à Céline, ce qui manque dans ton texte, si jepuis me permettre de comparer, c'est cette petite musique céliniennne qui vous donne l'impression qu'il vous cause à vous, tout seul, au creux de l'oreille, cette connivence malgré vous, qui vous fait accrocher... Chez lui il y adu profond, du vécu; peut être à cause de l'histoire du Bardamu, un vrai anti héros, qui en a des choses à raconter! alors que dans ton texte l y a trop d'éructations à la chaîne, on est vite lassé de t'écouter; ça manque d'une dimension extraordinaire, je dirai. Il n'y a pas de profondeur philosophique, ce côté universel qui interpellerait le premier quidam qui vous lit.
Je dirai que ton texte est une bonne matrice, ce qui lui manquerait c'est tout cet enrobage littéraire qui fait les grands romans, les prix Goncourt, et qui le différencierait du bavardage compulsif du premier hystérique venu.
Il y manque justement cette dose infinitésimale de poésie que tu vilipendes et que tu exècres! ton bagout manque de poésie, tout simplement. Que veux- tu, la poésie n'est pas morte, en dépit de tes caprices de chochotte, il faudrait que tu la réinventes, comme Céline a réussi à le faire.

Amicalement, malgré tout, hein! je suis tes élucubrations avec intérêt, il en faut des comme toi.

#16 J.G. Mads

J.G. Mads

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Posté 05 mars 2009 - 07:12

merci

je sais que c'est encor vert
je cherche justement à causer directement au lecteur, et je sais que ce n'est pas au point (ma ponctuation, mes interjections, ma syntaxe même n'ont pas la fluidité que je voudrais : ces tics (dont j'ai besoin) sont à double tranchant en effet... Je voudrais pêcher tous les lecteurs du monde avec le seul hameçon de mon style...

enfin, contrairement à Céline le parjure, qui m'a ouvert la voie/voix, je ne veux pas raconter d'histoire (rien de plus vulgaire que le genre romanesque, je trouve) : je suis un artiste, pas un journaliste !


merci encor pour ton avis, c'est très agréable comme clairvoyante franchise

Amicalement,

J Gonzoni

#17 Aksel

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Posté 05 mars 2009 - 08:40

Ouf! je l'ai échappée belle! j'appréhendais ta réaction, que tu me trucides de ta susceptibilité outragée ! tiens, tu remontes dans mon estime et je te fais même la bise. Tu n'es pas si méchant que ça, dans le fond! ^_^

#18 J.G. Mads

J.G. Mads

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Posté 06 mars 2009 - 11:29

14


Hélas ! Quoi que l'on l'Homme fasse demain HÉLAS tiendra toujours en cinq lettres ! Et moi je ne veux point multriplier aujourd'hui les points d'exclamation et les interjections et les histoires comme d'autres, hier, multripliaient ingénieureusement les points de suspension et autres petits pains (ergotés) aux pauvres – vous faire peur non plus. Je ne suis point Merlin, Johnny-Christ, ni Céline parjure junior. Je n'ai point besoin de créer un personnage de private detective sur la route. Même en rêve je ne permets pas que Lady Death me donne des ordres, même Lady Death ! Merde pourtant, donc, merde ou hélas, c'est pareil. Bien. Bon bah moi mon truc c'est l'harmonie périlleuse d'une syntaxe (désaxée, capricieuse) et de verbes (folles) : Je polysème, tu récoltes ! Sauf l'extinction flagrante de tous les êtres et de toutes les choses – soupirs – j'ai rien de spécial à vous raconter RIEN que nadal aucune émouvante aventure à vous inventer à quoi bon des bobards, ouff ! témoigner me suffit ! Or j'utilise tous les moyens du langage discontinu pour composer les parastrophes numéroté(e)s que vous lisez. Classicisme ou Conformomisme littéraire actuellement, pour ma part, la plus grave pauvreté stylistique ici-bas et partout sévit, stérile, hélas ! Je treuve ! Tristes récits romanobolesques auxquels j'oppose ma voix de vate, de traîne-savane du Maine... Hein, ça vous va ? Tant pis pour vous ! S'il vous plaît dans les ténèbres moi je vous y conduis tout droit jusqu'au bout ! héhéhé ! Ohé, José Corti où es-tu ? m'entends-tu ? J-C ! y es-tu José Corti dans mon cul ?... jusqu'où soliloquer ? Jusqu'au cou ? Ainsi, les meilleurs philosophes du monde nous expliquent que nous n'en avons plus pour très longtemps à tenir, Dieu merci, Dieu à dédommager, aussi, ne serait-ce : Il fut la victime du plus long procès en existence de l'Histoire ! Irréparable erreur judiciaire de jeunesse ! Or, voici l'heure de notre conclusion ou éclipse fabuleuse : ICI FINIT L'HUMAIN RÉCIT DANS UNE IMPASSE, ICI COMMENCE LA MORALE DE L'HISTOIRE AVEC UNE MAJUSCULE
.

15

« Sauver la planète » est un mauvais mythe


Énième intenable aliénante promesse d'une vie paradisiaque post mortem : « Sauver la planète » mon cul « sauver la planète » ! Mon oeil ! Pour bien faire marche arrière pour « sauver la planète », hé hé, il faudrait progresser à rebours jusqu'aux Mormons au moins. Retourner à l'âge des chandelles, des pigeons voyageurs. Du cheval à pédales. Mais je ne parle point d'éden perdu, hein, mais de présent perpétuel. Tous les enfants du monde naîtraient dans le même paradis infernal que leurs parents – où les fleuves purifiés ou carrément potables, sortes d'autoroutes à la rame, irrigueraient des cités organiques de taille modeste, non plus des mégalopoles cirrhosées ; où le sport n'existerait pas davantage que la réclame, l'inégalité, les micro-ondes, les pompiers... ; où le ciel, pétrifié, ne serait point déchiré par les avions, proprement découpé par les hélicoptères, chauffé à blanc par les missiles et les fusées, mais simplement traversé en douceur par le silence solennel de notre déni anachronique ; où, etc. Mais évidemment c'est inévitable, bien sûr : Nous ne sauverons rien ! Ceux, verts, qui affirment le contraire ne nous permettent pas seulement de mûrir avant que de mourir à mon avis. Acceptons donc dignement notre chute. Aimons mieux, embrassons l'abîme qui nous englougloutit ! Nous ne sauverons rien, je vous le répète, nous n'éviterons rien. Au reste, avons-nous jamais sauvé ou évité quoi que ce soit ? Il s'agit, contre l'anxiété mélancololique croissante, d'enseigner en urgence à la jeunesse le goût fameux de l'Apocalypse : « Après CARPE DIEM (PROFITE DU JOUR PRÉSENT), dans le poème d'Horace, il est immédiatement précisé : SOIS LE MOINS CONFIANT POSSIBLE EN L'AVENIR. » Bref, cette farce de « sauver la planète des singes » ! Personne, c'est bien connu et gravé depuis toujours au fronton du BON SENS DE L'HISTOIRE, personne n'en sortira vivant de cette farce sans dieu ni maître ! Ni aucun comédien né ni à naître ! Ni aucune chose, ni aucun être au monde ! Chaque seconde menant à l'extinction pure et simple depuis, au choix : l'heure H où Armstrong chaussa les bottes de sept lieues ; depuis Hiroshima ? Depuis bien avant ! Depuis l'instant Y selon moi où l'Homme roi universel, sorte de César rubicond, décida tant pis de franchir la Voie Lactée – substituant à la modestie du chanvre la grandiloquence néfaste du pétrole – depuis, en somme, la profanation des Enfers (au XIXè siècle).


#19 Aksel

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Posté 07 mars 2009 - 06:50

Que tu ne trouves rien à dire, que cette irrépréssible envie de dire la nullité, je trouve que c'est la plus périlleuse des tentatives du dire, la plus jouissive en littérature au bord de l'extinction de voix. L'écriture est devenue imbécile, oisive, nulle, pathétique de vacuité.
Il n'y a plus rien à gratter sur le papier qui n'a été dit, surexploité, retourné dans tous les sens, hurlé, enjolivé, murmuré, sussuré, approfondi; le désastre poétique est tel, consommé depuis des lustres et on ne fait que radoter ce que d'autres ont déjà exprimé à la perfection...
Je ne lis plus, je n'écris plus que par lassitude, j'ai l'impression d'aller aux latrines quand je tente d'exprimer le beau, ce sont des étrons de phrases que je dépose, des monceaux d'imbécillités que j'expose sur la page pathétique de désolation.
Je compatis et sympathise à ta douleur. Mais il nous faut aller aux trous d'aisance de l'écriture, on n'a pas d'autre choix, à part mourir constipés de cette envie hurlante et urgente d'écrire...
Je sais tirer la chasse tout seul, merci.
Amicalement.

#20 .ds.

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Posté 13 mars 2009 - 02:00

Que tu ne trouves rien à dire, que cette irrépréssible envie de dire la nullité, je trouve que c'est la plus périlleuse des tentatives du dire, la plus jouissive en littérature au bord de l'extinction de voix. L'écriture est devenue imbécile, oisive, nulle, pathétique de vacuité.
Il n'y a plus rien à gratter sur le papier qui n'a été dit, surexploité, retourné dans tous les sens, hurlé, enjolivé, murmuré, sussuré, approfondi; le désastre poétique est tel, consommé depuis des lustres et on ne fait que radoter ce que d'autres ont déjà exprimé à la perfection...
Je ne lis plus, je n'écris plus que par lassitude, j'ai l'impression d'aller aux latrines quand je tente d'exprimer le beau, ce sont des étrons de phrases que je dépose, des monceaux d'imbécillités que j'expose sur la page pathétique de désolation.
Je compatis et sympathise à ta douleur. Mais il nous faut aller aux trous d'aisance de l'écriture, on n'a pas d'autre choix, à part mourir constipés de cette envie hurlante et urgente d'écrire...
Je sais tirer la chasse tout seul, merci.
Amicalement.



Peut-être tire-t-on la chasse en écrivant. Et peu importe les imbécilités, et c'est là que le bas blesse, celui de croire que "tout" a été dit. Mais pourquoi donc ?
Je pense que non, puisque chacun se complait, parfois, dans cette certitude de plaire, et qu'il n'y a aucune raison de ne pas penser plus, du moins, je ne pense pas. Je crois, qu'il est possible, toujours, de dire. Qui pourrait contredire ce qu'il ne sait pas ou n'entend pas ? N'est-ce pas là la poésie, dans son aisance, celle qui dit, que chacun ignore, mais le son, la sensibilité sont là ; parfois je me trompe, souvent, surtout lorsque je parle de moi, de moi, et je me perds, mégare, car je suis seule, le devient.

L'écriture est aisance et trouble, je crois.

Amicalement.

#21 claricorne

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Posté 13 mars 2009 - 12:47

D'accord avec toi Nath,
il est toujours à dire, au fil de la vie toujours recommencée, jamais semblable...


#22 J.G. Mads

J.G. Mads

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Posté 18 mars 2009 - 09:46

16

VOX PLEBIS




Les élites (comme ils disent) se reproduisent depuis l'aube des temps sous différents noms de propriétaires : patrons, patriciens, pharaons, chevaliers, seigneurs, sénateurs, comtes, ducs, barons, députés, ambassadeurs, capitaines, rois des eaux et forêts, préfets, recteurs, avocats, procureurs, juges, pdg, ministres. Et quant au clergé des courtisans, de nature moins catholique que cathodique aujourd'hui, il est toujours aussi influent, retors et zélé qu'hier, il est intact. Et enfin quant au reste « vilain » plus ou moins broyé, il est intact à sa manière lui aussi : le « tiers état » bouffon dans la boue jusqu'aux couilles songerait, il paraît, à une condition un petit peu moins ignoble, en ce début de XXIè siècle – pourquoi pas un régime spartakiste ? la plèbe se rebifferait ? La populace moelleuse, hé hé ! Quel kif ! À bas ! « À MORT LE CAPITALISME ! » Ouais, comme vous dites ! Si le soleil adore toute la journée la première chose qu'il voit, mes amis, nous afficherons demain matin un visage humain digne de sa lumière en refusant une minute supplémentaire de misère, de servitude. En protestant dès l'aube, en silence, pacifiquement – nous prendrons Phoebus à témoin – contre les supermarchés, les superprofits. Contre le cynisme « décomplexé » de ces ordures aux manettes (petit Pétain et compagnie). Contre leur mauvais goût. Contre leur violence, jusqu'au bout, contre leur bêtise indélébile très-contagieuse : GRÈVE GÉNÉRALE, OUIAIS !

#23 Victorugueux

Victorugueux

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Posté 19 mars 2009 - 03:48

Pour répondre à Aksel je dirais que seul compte le style et peu importe si ça déjà été dit... Pour poivote... Je suis mauvais lecteur car je ne fréquente que les formes courtes mais essaye d'en faire du papier édités/// Il y'aura toujours des éditeurs... De plus tu es un homme du style alors qu'importe les emprunts

#24 J.G. Mads

J.G. Mads

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Posté 21 mars 2009 - 07:09

17


Madame LOL, 57 ans et demi, ma consoeur, se fâche d'elle-même de jamais finir ses longues phrases incohérentes, Dieu que c'est pénible à observer. Ça la rend furax d'articuculer, sans compter que sa voix est inhumaine, harassante, vociféroce. Injonctive. Fétide. Fiel, fiel, fiel. Ses « cheveux » ? bah elle prend trop d'intranquillisants la pauvre. Ses petits yeux pointus cruels sévérissimes derrière ses demi-lunettes tranchantes – mégère sauvage à moitié Niçoise soi-disant, à moitié concierge merdique oui –, sa présence faussement calme, mal ménopausée, voûtée, furieuse, toujours écumante, son air toujours coincé de toujours suer ou bien souffrir, son rictus horribilis de sorcière, son goitre flasque de verruscules parsemé (et touffettes de poils mauves, héhé...), ses propos flétris au moins autant que son front anxiogène, ses idées phobiques, TOUT en elle est vraiment atroce. Repoussant jusqu'à l'os. Asphyxiant. Parlant à mesure elle vous engueule, pouah ! elle vous dégueule dessur ! Eh bien, la semaine dernière, à ma manière de poète ou de mur, j'y ai expliqué à voix haute à cette collègue l'impasse de me donner un ordre ou un conseil : « Marie-Christine, laissez-moi vous dire, c'est pas joli-joli de chier par la bouche comme vous faisez. Vous avez certes raison de les maudire tous ces gosses et leurs familles, je suis de votre avis, il faut tout jeter, tout balancer, non seulement se débarrasser de l'époque actuelle mais de l'eau sale qui va avec, je suis d'ac' « o tempora, o mores ! »... Les sales mioches !
Les sales bestioles !
- Mais (m'interrompit-elle) Jonas Gonzoni, mais vous délirez !

- Merda, Merda, Merdam, Merdae, Merdae, Merda (repris-je) ! Moi non plus j'aime pas le catch. Moi non plus j'aime pas le rap abruti qu'ils écoutent, ça leur dégouline de connerie en or massif là-dedans. Moi aussi je trouve que nos élèves ont très mauvais goût, qu'ils sont très mal éduqués, très mal habillés, tout ça. Yes. Le problème, Dieu merci, hein : C'est pas avec vos idées fanées, ma pauvre Marie-Christine, c'est pas avec vos rances opérettes en araméen qu'on va améliorer quelque chose si vous voulez mon avis. Vous vouez, et c'est très bien, M6 et Skyrock aux gémonies dans vos sermons (comme votre classe jouxte la mienne, hein, j'en profite un peu), mais Yves Duteil et le Téléthon sont vos deux grandes passions. Hélas. Vous n'avez pas besoin de vous signer chaque fois que vous croisez mes élèves gothiques dans la cour (ça les fait rigoler). Vous n'avez pas besoin de vous forcer chaque jour à nous sourire « bonjour » puis « bon appétit » ensuite à la cantine. Non plus. Vous n'avez pas besoin merci de vous inquiéter de ma santé. Du contenu de mes cours, encore moins ! Je suis peut-être le Diable, mais je suis libre d'enseigner Diogène de Sinope et Julien l'Apostat autant que vous êtes libre de réciter Lactance et Saint-Augustin dans votre classe putain, tiens ! J'ai une idée ! En votre honneur :
PRÆSERVATVM ACCIPITE (adoptez le préservatif) sera le titre de ma prochaine leçon puisque c'est comme ça. »


#25 Invité_Melle Say_*

Invité_Melle Say_*
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Posté 21 mars 2009 - 08:33

Quel beau portrait ! Qui peut s'appliquer tant et tant !
J'adore !
Je m'en vais le relire... ça fait tellement de bien !
Biz
Melle

#26 J.G. Mads

J.G. Mads

    J.G. Mads

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Posté 22 mars 2009 - 08:49

merci merci merci
ça remonte mon moral de pendu
ce matin
putain
merci

comme c'est gentil !

#27 Aksel

Aksel

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Posté 22 mars 2009 - 09:18

merci merci merci
ça remonte mon moral de pendu
ce matin
putain
merci

comme c'est gentil !


J'ai adoré ce moment de lecture, Povoite. Un ton juste, drôle, décapant, frais, une syntaxe réinventée qui donne une vision vraie et vivante des réalités banales indescriptibles; j'aime ton approche de la description avec des mots bruts, urgents, d'une société figée dans sa bêtise et léthargie.
Une écriture captivante et originale, vraiment, qui nous venge bien de la mesquinerie de l'existence.. Continue!

#28 J.G. Mads

J.G. Mads

    J.G. Mads

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Posté 25 mars 2009 - 06:54

18


Mes amis sont exceptionnels ; mes connaissances, limitées ; ma solitude, bref, banale, un abîme. Et c'est moins mon esprit que l'ombre portée de mon esprit qui me dicte ces mots. L'écho pour moi est une amulette très-précieuse. D'ailleurs, je veux rappeler l'histoire de cette nymphe autour de mon cou.


Un jour que [Narcisse] chassait vers ses filets les cerfs apeurés, la nymphe à la voix sonore, qui ne sait ni répondre par le silence à qui lui parle, ni prendre elle-même la parole la première, Écho, qui renvoie le son, le voit. Écho avait alors un corps et n'était pas une simple voix ; et pourtant, déjà bavarde, elle usait de sa bouche, tout de même qu'aujourd'hui, pour s'évertuer à répéter, d'une phrase, les derniers mots. Junon en était cause. Car, lorsqu'elle avait l'occasion de surprendre les nymphes souvent couchées aux côtés de son Jupiter, dans la montagne, Écho retenait habilement la déesse par de longs discours, jusqu'à ce que les nymphes se fussent enfuies. Quand la fille de Saturne s'en aperçut : « Avec cette langue, dit-elle, qui fut pour moi trompeuse, il ne te sera donné d'exercer qu'un faible pouvoir, et tu ne feras plus de la parole qu'un très bref usage. » Et elle met effectivement à exécution ses menaces. Écho ne peut, lorsqu'on a fini de parler, que redoubler les sons et répéter les paroles entendues.
*


J'abrège. Narcisse, brutal, la dédaigne. Bouh. Honteuse, boudeuse, Écho fuit dans les bois où elle se cache. Et, cependant, son amour est tenace et s'accroît de l'amertume du refus. Sauf sa voix, elle finit à la longue par disparaître bah l'essence même de son corps se dissipe dans les airs. À l'origine de la malédiction de Narcisse – retrouvé noyé, je le rappelle, à seize ans, dans un ruisseau à l'ouest de Thèbes –, il y eut une nymphe dédaignée de trop justement : « Qu'il aime donc de même à son tour, dit-elle, et de même ne puisse posséder l'objet de son amour ! »* Moi merci mes amis exceptionnels, ils m'ont façonné. Façonné et fasciné. Entre leurs mains de créateurs pensifs, je fus – je demeure – leur créature. Hein nous sommes tous, comme dit H. Miller, dans une impasse sans issue. Hé hé ! Au pléonasme de l'écho sonore répond celui du reflet : Remus & Romulus, Abel & Caïn... Parler à quelqu'un ou mordre à l'hameçon « Absurde », c'est pareil, n'est-ce pas : Plus on parle, on s'enferre. On ferait mieux de se taire. Pas étonnant (entre nous) que le verbe soit à l'origine du monde : la parole crée des problèmes, mais n'en résout pour ainsi dire aucun – depuis si longtemps que ça dure, on a compris ! Mais alors jusqu'où soliloquer ? (me demanderez-vous pas) jusqu'où ergoter ? Jusqu'au bout bien sûr ! À tombeau ouvert ! Taïaut ! Taïaut ! Le boulevard est à nous ! Art à nous !





*Ovide, Les Métamorphoses, traduction J. Chamonard, GF.



#29 Aksel

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Posté 25 mars 2009 - 09:41

« Qu'il aime donc de même à son tour, dit-elle, et de même ne puisse posséder l'objet de son amour ! »*

Comment a t-elle pu prononcer cette malédiction, puisque tu nous apprend qu'elle ne parle pas?

#30 J.G. Mads

J.G. Mads

    J.G. Mads

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Posté 26 mars 2009 - 06:47

les garçons et les filles dédaignés par Narcisse furent innombrables (avant et après l'histoire d'Écho) ; Ovide dit qu'une nymphe parmi d'autres fut à l'origine de cette malédiction, mais il ne dit pas qui...