D’un tableau de minuit absent dans le décor,
Ce n'est pourtant qu'un ange que j'aimais autrefois,
Mais dans le lit glacé il me manque son corps.
Ses yeux si bleu et dense ont asservis mon cœur,
Et enchaîné mon âme au plaisir de son corps.
Puis nos liaisons intimes au détour du bonheur
Ont greffées dans ma peau son odeur carnivore.
Je rêve dans mes nuits de cette femme autrefois,
Dans un tableau perdu son image aperçu,
Me chuchotant tout bas les yeux tournés vers moi,
D’oublier à jamais le futur entrevu.
Mon cœur alors déraille, des rails de notre Amour
Entraînant avec lui les wagons de l'ennui,
Et sur les cendres grises de mon cœur pour toujours,
J’ai déposé une croix en l'honneur de ma mie
Je ne rêve plus le soir de peur que dans le noir,
Les jours et les nuits se transforment en cauchemar,
Et vers les souvenirs la femme du tableau noir,
S’en va sans retenir les doutes dans son regard.
Ainsi elle est partie, pour ne plus revenir,
Laissant hors de mes rêves, ce tableau, son image
Avec comme souvenir que son triste sourire,
Dans mon désert si sage où demeurent les mirages.