hier soir
dès le début du spectacle
Jean Rochefort/Fernand Raynaud
j’ai eu comme…
un mauvais pressentiment
celui d’assister
impuissant
a un “revivalisme†tragique
et ce au-delÃ
de Jean Rochefort
que j’aime beaucoup
et de l’excellent pianiste qui l’accompagnait
et au-delà de Fernand Raynaud
mais en “son tempsâ€
il y avait lÃ
appuyé
souligné
charbonné jusqu’à la larme
toute la quintessence triste
de cet humoriste
et Satie n’arrangeait pas l’affaire
surtout qu’on avait pas appelé
le Satie
primesautier
mais celui
des gymnopédies
des valses neurasthéniques
pour après-midi de Toussaint
en bord de Marne
mon dieu
mais quelle mouche
piqua lÃ
l’elegantissime Rochefort Jean
était-ce bien utile?
un bon service a nous/me rendre?
j’ai pas pu tenir jusqu’à la fin
trop de mélancolie
engloutit la mélancolie
dans des caniveaux de mémoire
et au-delà de tout ce talent
il y avait quelque chose
de contre emploi
de contre époque
de contre temps
de contre la vie
de contre point lacrymal
qui s’acharnait a tirer un rire
aux plus de cinquante balais
spectacle pour mouroir
aussi pathétique
qu’un numéro de petits chiens
avant la vedette américaine
dans les fifties au grand Rex
il y avait lÃ
une tragédie
qui s’appelle
la relecture des émotions passées
la réouverture des placards
la sortie de naphtaline
la douce morphine
l’ anesthésiant pour égrotants
le dernier tour de manège
avant la grande nuit les petits
le truc
a faire rôder la camarde
qui rallège
comme mon greffe
innocemment
une souris
dans les dents
too much
Une Soirée Chez Borniol
Débuté par GUILLAUME Alain, août 28 2007 02:03
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