Courir encore et toujours
Courir après le temps , l’argent
Courir après le bonheur, le jour
Courir sans regarder, Ã contre courant.
Jusqu’à essoufflement, étouffement
Courir la gueule ouverte
Courir avec la langue qui pend
Pour avaler les mouches, Ã perte.
Courir pour ne jamais avoir à s’arrêter
Courir pour ne pas regarder les autres
Ceux qu’on croise dans notre course effrénée
Qui sont courant, sprintant, suivant les apôtres.
Courir, courir, courir, s’enorgueillir
De dépasser, de ne pas avoir à sourir
A s’apitoyer sur les indigents, les gens
Courir encore pour ne voir que du blanc
Courir toujours jusqu’à trébucher
Sur une pierre sortant à peine des pavés.
Maudire l’intéressée d’avoir été stoppée
Mes yeux s’écarquillent, l’air hébété
Un clignement des paupières, souffle, aspire
Agressé par es couleurs, les odeurs et les sons
Que je ne distinguais pas hier, Respire
Les autres courent encore, ils ne me voient pas, les cons.
L’air entre dans mes poumons atrophiés
Je le sens s’écouler le long de ma trachée
Il en a fallut de peu que je ne cour à ma perte
Sans avoir vu toutes les merveilles bleues, rouges et vertes.
Assis sur le sol, le dos droit, je fixe le ciel
Un oiseau ! Un nuage ! Une main ! Réel !
Une main se tend vers mon visage
Et derrière cette main, un visage si sage.
Je tends la mienne, il me relève
Puis me tient par les épaules, c’est comme un rêve
Il me dit alors : « Avant de commencer
A courir, il faut déjà apprendre à marcher. »
J’ai appris, cela m’a pris du temps
Et je fis ce que mon maître faisait.
Lorsqu’un coureur tombait je le relevais
Et lui proposait une autre vie, une vie en marchant
Certains disaient oui, d’autres ne voulaient pas
Jusqu’à ce qu’ils retombent après quelques pas
Aujourd’hui, j’apprends encore à marcher
Je vais, je vois, je voyage, Liberté !
Je me retourne, contemplatif, heureux
Les oiseaux chantent, le ciel est bleu.
Je vois ma vie, je vis ma voie
Je baisse les yeux et regarde mes pieds
Ils sont toujours là . La joie !
Pourquoi courir quand on peut danser ?
Courir
Débuté par TUPI, oct. 05 2007 08:29
3 réponses à ce sujet
#1
Posté 05 octobre 2007 - 08:29
#2
Posté 05 octobre 2007 - 11:34
Ne cours plus les choses chimériques....Arrêtes toi et laisse le vent t'emmener.Bien à toi.
#3
Posté 05 octobre 2007 - 08:45
Pas un jour ne se passe sans que l'on apprenne ! Amitié.
#4
Posté 21 octobre 2007 - 11:58
courir à lire tes mots est un réel plaisir, on perd pas le soufle entre les lignes, on trébuche pas sur un sens qui s'échappe du contexte...amitié.