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[Maurice Oreste]

Ramassons les feuilles mortes,

Au seuil des carresses

D'un amour mouillé

Sans ampleur et sans charme

Au prix de la débauche.



L'amour né au printemps

Qui finit en automne

Est le nôtre, ma chérie

Oubliant toutes les traces

De nos beaux souvenirs.



L'ouragan insolent

Nous a brisé les coeurs,

Et emporte sans retour

Cet amour fragile

Au fond de l'océan.



Notre amour a connu

Un bonheur éphémère

Vécu l'espace d'un matin

Mais à la brume devient malheur,

Mensonger et trompeur.



Regards distants, coeurs endurcis

Notre amour profondément

Se perd dans l'oubli

Emportant avec lui

Les fracas et tumultes.



Le regret n'épouse point notre séparation,

Le destin cruel nous a uni le coeur

Cet amour mouillé vient de perdre son éclat

Ramassons les feuilles mortes

De cet amour fragile sans remords ni chagrin