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[Brumes1]

Je sais que je ne serai jamais guérie de toi, mon ange.

Un bébé a pleuré. Une petite fille. Tombée de son berceau.
Dans la rue, sous le soleil. La mère n’en avait rien à faire des pleurs de sa fillette.
Il fallait qu’elle s’arrête. Tombée sur sa petite tête. Peu importe. …Il fallait qu’elle
s’arrête… Insupportables cris d’une douleur que l’on voulait absente…

Réveil d’une plaie béante de souffrance.

Plus loin. Un magasin. J’attends une voix semblable à la tienne
quand tu étais petite et qui disait tout fort : « Tata », « Tata, regarde ! ».

Je replonge sans souffle six années en arrière !
Mon cœur souffre en silence. Ma poitrine se serre.
Je voudrais revenir six années en arrière !

Où es-tu mon ange, ma toute belle ? Sais-tu que je t’aime encore ?
Nous reverrons-nous donc, esseulées de lumière, d’amour et de confiance ?

Je sais que je ne serai jamais guérie de toi, mon ange.

Je t’aime.

(Dédiée à Ludivine, ma lumière dorée.)

Brumes1