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[Brumes1]

« Je suis juste une pauvre fille paumée qui cherche sa propre paix intérieure » dixit Clementine dans « Eternal sunshine of the spotless mind »…Comme elle aime ce film !….

Et pourtant, elle a pour elle une jolie taille mannequin qui fait dire aux gens qu’elle côtoie : « Quelle belle plante ! » ou tout simplement quand ils ne savent pas bien exprimer leur sentiment en la voyant : «Qu’est-ce que tu es grande ! ». Ou pour ceux que cela m’est mal à l’aise et qui se rendent subitement compte qu’ils sont aussi petits que leur étroitesse d’esprit : « Tu as encore grandi ?.. ». « Mets-toi derrière, on y voit rien ! ».

Elle n’oublie pas non plus les « dragueurs » qui l’ont choisie un temps parce qu’ils pensaient sortir avec une Miss quelconque ou ceux qui ne comprennent pas encore pourquoi une « belle fille comme elle » ne retrouve pas de job plus rapidement qu’il ne faudrait.

Elle remercie par contre chaleureusement ceux qui ne lui parlent jamais de ses 1 m 78 et qui l’appellent « ma belle » ou tout simplement par son prénom et qui apprécie sa compagnie ou du moins ce qui s’en dégage et qui les flatte.

Car ce n’est qu’une fille paumée qui cherche la paix intérieure, une pauvre fille atypique en quête d’apaisement.

Elle a pour elle ses notes de musique qui volent au vent d’avril. Bach, Mozart, ses frissons, ses larmes de bonheur. Les coquelicots qui chantent. Les accents de Dordogne. L’homme de la Charente. Le fils volubile, léger, insaisissable. Ses souvenirs qui mordent et laissent dans sa chair des traces indélébiles. Les accords de guitares de pierres qui roulent. Les sons graves et sensuels d’une contrebasse habile.

Elle aime grignoter les moments de la vie, comme le chocolat. L’odeur de la terre après la pluie d’orage. Ces bras courts et trapus qui l’étreignent et la serrent. Cette main qui la prend juste là où il faut, qui la tient et qui l’aime.

Elle a pour lui cette petite odeur douce. Elle l’aime mais elle ne le sait pas.

C’est juste une pauvre fille paumée qui cherche sa propre paix intérieure.



Brumes1