L'épitaphe
Gravé dans les mémoires ou dans le marbre,
Que restera-t-il de nous, allongés sous cet arbre,
Quelques lignes ornées de chrysanthèmes,
Un accoutrement trop terne, cachant un teint trop blême.
Ecrire pour soi ou pour tout un monde
Etre écouté
N'en retirer que cette citation,
Qui détournée,
N'aura de sens qu'une fois sur la tombe,
Ayez pitié,
Ne tenez compte de sa prétention.
A priori,
Différent selon toutes directions,
De chaque vie.
Le destin en façonnera le sens,
Sans un avis,
Et par son œuvre, il en fera nuance,
Et c'est ainsi,
Que l'on achèvera l'initiation.
Voilà donc ce qui restera de nous,
Un mémorial, quelle grande illusion,
ils s'y prosternent dans la confusion,
En priant notre retour à genoux.
Le regard plongé dans les douces gravures du marbre,
Les idées dans le passé,
Quelques larme sur tout ce qu'il reste de nous,
Que le temps a délaissé,
Nos esprits si sereins allongés sous cet arbre,
Le temps n'a pu laisser,
Que quelques lignes pour se souvenir de nous.