10 réponses à ce sujet

[jim]

J'ai appris le silence

Par un matin froid et clair,

Au plus virulent de l'hiver,

Le long de la Durance.

 

Mes pieds nus dans l'eau glaciale

M'ont fait ressentir ces étoiles

Que je croyais délétères chimères,

Laisses de vent ou fleurs de bière...

 

Et se sont envolées ces danses

Pâles qui cahotaient mon destin

Au fil de ces quais en mornes transes

Qui me faisaient serrer les poings.

 

Oui, j'ai appris le silence

Et un monde entier à aimer

Dans la sincérité de l'indépendance

En écoutant rouler les galets...

 

jim

[M. de Saint-Michel]

En nos jours de "bruit et de fureur", il est plus que jamais essentiel d'apprendre le silence...

[pigloo]

beau comme ce silence qui craquèle l'or ancien...

j'aime :

"Laisses de vent ou fleurs de bière..."
"En écoutant rouler les galets..."

et pourtant comme si froide résolution invitait lent-Durance

Beau
++

[Hattie]

C'est très émouvant - presque monacal - ce silence face au monde entier

[jim]

Merci à vous!

Oui apprendre ou réapprendre le silence et une certaine forme de solitude au sein de la nature, car on n' y est jamais seul, seulement parfois loin des humains qu'une trace d'avion dans le ciel rappelle souvent. Et ensuite, revenir vers soi, vers les autres et recommencer à s'ouvrir aux autres. C'est un peu comme cela que je vois le cycle évoqué dans Durance. Non comme une auto-exclusion mais plus comme un passage obligé nourricier, une forme de résilience.

Belle journée.

 

jim

[Hattie]

La résilience, oui. Je l'avais ainsi lu.

Cyrulnik résume la résilience ainsi (je trouve cela très juste) :

 

- C'est décidé. Je ne m'ignore plus. Je m'interroge, je m'écoute, et je m'aime.

[jim]

Oui, c'est un peu que je pense, j'apprécie aussi le "s'apprendre" qui rejoint son " Je ne m'ignore plus ". Le chemin est long et compliqué mais si l'on souhaite améliorer ses relations avec les autres et le possible Autre, je pense que c'est un passage indispensable.

[Anwen]

Il y a de ces silences qui sont bien lourds les soirs de mai... et d'autres qui réapprennent à aimer le monde.
Un très beau texte !

[jim]

Merci à toi. Oui, sans fin, sans déposer les armes, réapprendre le monde, parfois dans le silence des hommes, parfois dans le bruit ou la fureur.

A bientôt. Bises à la menthe.

[AURE]

La résilience, oui. Je l'avais ainsi lu.

Cyrulnik résume la résilience ainsi (je trouve cela très juste) :

 

- C'est décidé. Je ne m'ignore plus. Je m'interroge, je m'écoute, et je m'aime.

 

Bref, ce n'est pas simple.

 

Jim, j'ai aimé ce texte.

Un tissage qui m'est familier.

[jim]

Non, ce n'est pas simple mais si l'on veut avancer dans la vie, se réinventer, s'épanouir à nouveau, il faut parfois en passer par là.

Belle journée à toi.