Les mots naissent d’une leçon de danse. Allégés sous les paupières, ils se mettent à nu, immortels, en ronde à nouveau, comme les rubans de carnavals remémorés. Leurs ombres se bercent entre cent patries, flottant sur l’amour, tantôt des prières, caressant de murmures des fleurs exfoliées, et de chants, les sourires qu’on peindra. On les dit évadés des saisons de la jeunesse, semblables aux grillons qui s’enrouent sous les fleurons et font rêver l’ossuaire. A l’abri de toute vérité, ils s’abreuvent depuis les chutes de l’automne. L’automne est bien pour eux et des ancêtres mélancoliques y fantômisent toujours : il leur plaisait aussi de fuir l’univers.
Les mots
Débuté par ornithorynque, mars 20 2007 11:52
1 réponse à ce sujet
#2
Inti
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Posté 20 mars 2007 - 03:15
Les mots naissent d’une leçon de danse. Allégés sous les paupières, ils se mettent à nu, immortels, en ronde à nouveau, comme les rubans de carnavals remémorés. Leurs ombres se bercent entre cent patries, flottant sur l’amour, tantôt des prières, caressant de murmures des fleurs exfoliées, et de chants, les sourires qu’on peindra. On les dit évadés des saisons de la jeunesse, semblables aux grillons qui s’enrouent sous les fleurons et font rêver l’ossuaire. A l’abri de toute vérité, ils s’abreuvent depuis les chutes de l’automne. L’automne est bien pour eux et des ancêtres mélancoliques y fantômisent toujours : il leur plaisait aussi de fuir l’univers.
Words, pretty words in a round farandole...
Saltimbanques, qui d'autre ?
Et leurs pieds si légers
Et lointains -
Sous la plume qui danse
Leaves, whirling leaves, Harlequin is so pale...
Qui auraient traversé
Et l'automne
Et les mers -
M'enivrer de pastel
Bien à vous,
Inti
