On dit que même les oiseaux,
Qu’on voit s’envoler tout la haut,
N’auraient pour toute liberté,
Que de ne chercher que l’été.
Moi qui croyais les hirondelles,
Libres d’aller à tire d’ailes,
Je m’aperçois, que comme nous,
Elles marchent aussi à genoux,
Prises au filet des habitudes,
Conditionnées aux servitudes,
Elles reprennent la grammaire,
Que leur ont enseignée leurs mères.
La liberté n’est qu’un mirage,
Une illusion de commérage,
Pour faire croire, à des gamins,
Qu’ils pourront la trouver demain.
Et moi qui n’ai que des hier,
N’ayant connu que des volières,
Je sais qu’elle n’existe pas,
Ou peut-être après son trépas,
Et même encore, pour certains,
Ce rêve serait incertain,
Tant on annonce au paradis,
Que ce serait plein d’interdits …
C’est pourquoi là, je vais me faire,
Un bel avant-goût de l’enfer,
En m’octroyant tout ce qu’on peut,
De ce qu’on nous laisse si peu.
Moietmoi avril 2014