Le soleil se va, l’œil embué par la brume
Et j’attends que l’on m’ouvre la porte
D’un sang qui jaillit du fond de l’aorte
D’une terre qui obstrue ciel quand elle fume
Bientôt la campagne change de manteau
La lune emmaillote le taciturne de ma vie
Muette je voudrai la voir, forme attendrie
Pour se coucher sur le corps de mes maux
O sage lune allume ta prunelle qui illumine
La confiance que je porte à ton excuse
Quand de la psychose tu ne veux être muse
Mais bonheur du silence qu’espiègle tu mimes
O belle lune je te laisse au fond de ton pouvoir
Que tu sois noire ou accrochée au rouge aurore
Je vanterai toujours la complicité que tu arbores
Pour m’offrir ta sagesse, fortifiant mon espoir
Dans la nuit profonde qui berce mon manoir
Quand poète taquine sa plume comme un devoir
☼Ƒ