Surface de la poésie
#1
Posté 16 juin 2014 - 11:18
Pour le reste, il faut convenir qu'un poème métaphysique est aussi plat qu'une recette de cuisine. L'écran d'ordinateur et la feuille de papier sont choses égales.
Le poème ne contient rien. Imaginer le poème comme un oeuf à la coque ne mène à rien. Il vaudrait mieux le comparer à une pizza.
Si l'on tient absolument à dire qu'un poème est profond, il faut aller au bout et estimer concrètement la profondeur subsumée. "Ton poème est profond de 10 ou 15 cm", par exemple. Cela semble peu. Ce serait pourtant un exploit, déjà.
Si le poème n'est que surface, nous comprenons qu'il faut le considérer avec une attention soutenue. Il y a bien une plastique du poème. Mais cette plastique est difficile à voir car on se laisse berner par la croyance que "les mots ont un sens" et que le poème pourrait contenir du sens comme une bouteille contient du cognac.
On se met à rêver. On pense qu'il y a une certaine profondeur sous cette surface plane et l'on ne voit pas la plastique qui n'est que surface. C'est dire qu'on se trompe. Et c'est très dangereux.
Celui qui parle de la profondeur du poème, il se noiera dans un verre d'eau. Il faut l'en dissuader.
Mais la plastique du langage est un chose complexe, n'est-ce pas ? Peut-être faut-il considérer cette histoire de prétendue profondeur comme un complot contre le sémantisme du poème.
On cherche à l'enterrer. Et c'est horrible car le poème est vivant. Les gens qui parlent de la profondeur d'un poème, ce sont des inconscients ou des sadiques.
C'est si facile de parler de profondeur ! C'est pourquoi il y a beaucoup de poèmes en danger, de nos jours.
Je crois qu'il faut les ramener à la surface.
- hasia aime ceci
#2
Posté 17 juin 2014 - 04:31
"Peut-être faut-il considérer cette histoire de prétendue profondeur comme un complot contre le sémantisme du poème."
"Complot contre le sémantisme."
Très fort et abstrus.
???
"Je crois qu'il faut les ramener à la surface."(poèmes vivants en danger).
Pour quelle surface???
Texte qui mérite-toute notre attention- et que je vais laisser, doucement, travailler.Un peu!
J'y reviendrai.
hasia
#3
Posté 17 juin 2014 - 09:14
C'est assez profond
Tout ce que nous tu dis là!
Non! Je rigole!
#4
Posté 17 juin 2014 - 12:16
Je n'avais bu qu'un petit verre de cognac, je vous le jure.
#5
Posté 17 juin 2014 - 12:25
A ta santé
Mais pas plus de 3 verres
#6
Posté 17 juin 2014 - 05:55
#7
Posté 18 juin 2014 - 10:07
Super texte, en surface, dans les perforations, les tamis et la profondeur! :-)
J'y reviendrai. Mon neurone aime beaucoup.
#9
Posté 22 juin 2014 - 05:44
Bonjour,
Je ne souhaite pas décomposer, lettre à lettre, votre texte initial.
Je ne veux pas en étudier les relations -fragment par fragment-
une seule issue: le laisser intact à lui-même.
Alors, permettez-moi, de faire -un pas de côté- afin de mettre en place le cadre utile pour aller à la rencontre de l'expression vertigineuse et humaine de la poésie.
Vision fondatrice, voie d'accès au temps pur, rythme créateur: la poésie est "immersion dans les eaux originelles".
L"écriture est autre que nous, elle nous habite, elle nous vit, par et pour d'autres que nous mêmes.
Condition de l'écriture-le silence intérieur nécessaire de l'écriture- nous entraîne malgré nous vers l'acte créateur de grâce ou d'imparfait qui peut aussi être une forme de perfection.
135
"Sa propre transparence le soutient.
le cercle des choses le soutient.
Le désir qu'il existe le soutient.
Un vase fait d'eau."
Roberto Juarroz
Ce qui touche l'oeil est éphémère et y laisse une trace que nous saisissons -de l'espace hors champ et de l'espace habité du moi-..
Double mouvement extérieur/ intérieur/ extérieur, telle une respiration qui alimenterait le brasier de mots, d'idées et de phrases.
Tout se démultiplie au terme de nos antagonismes, de nos contradictions aussi. Paysages intérieurs, où la pensée flânerait et chercherait ses chemins et cheminements à travers le / les ressentis.
En aval du poème, l'être entier n'est que source et frémissements. Là où le silence appelle, là où les gestes émotionnels et l'émotion précèdent est la beauté du mot.
Tout notre être se mobilise autour d'interrogations vives de notre intellect et des sentiments qui répondent avec insistance et perspicacité fluide à l'Etre là.
Nous sommes le lieu du jaillissement de ce qui ce crée.
Eberlués de cette capacité, nous en concevons une certaine ivresse.
Couleurs et cris y sont mêlés pour aller au coeur des choses, les entendre avec le respect de la vie qu'elles renferme.
Sans jamais rien perdre de la vie intense dont on ne saurait forcer le secret.
Si tous les accords se livrent au coeur des êtres, des choses, des instants: une même beauté les relie.
Et si "tout est rare dans les yeux du poète", c'est pourtant Lui, qui prête son âme aux choses et leur donne vie.
Quant à la légèreté du poème, son dynamisme et son'oxygène à vivre exultent -en nous et hors de nous-.
La poésie interroge le réel sur son propre terrain. Elle cherche les cohérences secrètes.
Eclair sublime qui saisit la page blanche, la poésie se départi de tous les savoirs. Elle passe les frontières des analogies.
Elle les sublime par bonds et transmutation des signes. Elle s'approche et se joue du réel pour le chahuter,, l'interroger et l'amener à déployer l'éventail des significations.
Polysémie du sens et des couleurs, nous aimons démultiplier nos compréhensions.
"Accomplir la coïncidence" dira Hélène Dorion.
"Le poème s'efforce de perpétuer une origine, ce lieu indéterminé des commencements, de l'union de l'espace et du temps, de la réminiscence d'une fusion de l'homme avec le cosmos."
"Les poètes de ce temps montent la garde du monde"
Gaston Miron.
A Vous:
"De la nuit
point de testament
pour le veilleur
sculpté dans la pierre blanche
ni pour le cheval
qui a déployé ses ailles
dans la forêt des miroirs."
Tahar Ben Jelloun
hasia
- AURE aime ceci
#10
Posté 23 juin 2014 - 01:31
La seule façon de s'assurer la profondeur d'un poème
c'est d''y entrer les mots justes venant du plus profond de son cœur
#11
Posté 23 juin 2014 - 04:39
Pour attristant et ignoble que soit, ce qui est arrivé à ce très jeune; gardons-nous des rapprochements à fleur de peau..
hasia
#12
Posté 23 juin 2014 - 10:41
La popo, La popo, la pooo et sie.... La poésie...
Est-ce rigolo ou profond ?
Très très pro-fond du genre minier
#13
Posté 23 juin 2014 - 10:55
Le poéte? C'est en général un gars ou une nana qui se la pète
et qui nous prends à témoin de tous ses délires
#14
Posté 23 juin 2014 - 11:12
Il se croit indispensable..Dans la réalité celle qu'il vit
Il est juste un jacaseur de fleurs...Et guère plus,
la poésie n'est pas une arme, ni un prêche
Cela n'en déplaise à tous les militants
#15
Posté 23 juin 2014 - 11:20
Perso je n'aime pas trop la foule
un concept d'essence fasciste
Comme le foot qui passe à la TV
Et tous les médias de masses
je vous prie de reculer d'un pas en arrière du haut de la falaise ou vous êtes M. Victorugueux, que je puisse faire une photo avant votre chute vertigineuse!
monsieur ou madame iland
vous êtes vraiment très con
#16
Posté 23 juin 2014 - 11:27
Si tu recules toujours en arrière tu ne feras jamais de l'avant
#17
Posté 23 juin 2014 - 11:29
Je n'ai pas cette impression
puis j'ai cette habitude du vide
Celui que je vois souvent
dans la pensée contemporaine
#18
Posté 23 juin 2014 - 11:43
Et si tu te vides dans le vide
C'est très très ennuyeux
#19
Posté 23 juin 2014 - 01:28
Pour attristant et ignoble que soit, ce qui est arrivé à ce très jeune; gardons-nous des rapprochements à fleur de peau..
hasia
"a fleur de peau
du mal" comme dirait Beau de l'air! De l'oxygène SVP!
De grâce, ne transmuez pas mon écrit selon vos termes.
Les guillemets en assurent -habituellement- la fidélité!
"gardons-nous des rapprochements à fleur de peau".
A seulement trait à nos petits jugements inconsidérés, qui parfois infiltrent, insidieusement, nos allégations.
Je ne dis -ni plus-, -ni moins-.
hasia
#20
Posté 23 juin 2014 - 01:37
poésie? Surface ? Profond? tout ça me fait penser à des concepts
De mineur et de pépites d'or ou des diamants
l'ordinaire de la vie n'est pas dans ce concept
L'humain que je suis et l'humain que vous êtes
ils ne savent pas le prix de la poésie
#21
Posté 29 juin 2014 - 06:01
#22
Posté 29 juin 2014 - 06:07
80€ tu es optimiste on est plus près des 90 centimes
#23
Posté 29 juin 2014 - 07:02
#24
Posté 01 juillet 2014 - 07:59
Une anthologie de la poésie hermétique est à 80 euros. Mais une édition de la Légende des siècles dépasse les 300.
Quasiment de nos jours personne ne vend à plus cher que 12€ le recueil de 70 pages,
Et même tous les PDF de poésie sont quasiment gratuits
#25
Posté 01 juillet 2014 - 08:06
#26
Posté 01 juillet 2014 - 08:30
Quand je serai mort je vendrai très très cher
Mais je serai plus là pour en profiter
Non ! Je rigole je vais retourner à la poussière
#28
Posté 02 juillet 2014 - 11:26
Ploucs et Snobs!
#29
Posté 02 juillet 2014 - 06:00
#30
Posté 22 juillet 2014 - 03:16