Toi, l'acupuncteur qui me houspille,
Qui me pique ponctuellement le repos,
En faisant tourner double, une aiguille,
Sur l'horloge de ma peau,
Toujours toi, fidèle à sonneur,
Matines et moi, se faisant prier,
Laisse-moi façonner, juste hâbleur,
Au chant du coquetier qui meurt,
Les minutes, cocottes de papier,
Que je réponde à sa fin, au petit creux,
Qui l'oblige à mander aux cieux,
Son neuf, dès la huitième heure.
Ensuite, au zénith du sommeil,
Laisse-moi parer les coups de midi,
En me bouchant les oreilles,
En fermant l'oeil, sur ce qu'il dit.
Puis laisse tomber les tranches de labeur,
Il me reste des miettes d'hier,
Mon pain quotidien, c'est même leurre,
Qui trompe sa boulangère,
Crapuleux en chaque plombe,
Jusqu'à sieste, où se content les amours,
Et plus tard, où je jure sur ta tombe,
Que je travaillerai nuits tes jours.
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