Une petite "nouveauté" en attendant la suite des archives...
Une à une, jeter mes larmes à la mer,
Sel dans sel, entre les rugissements martyrs
Des voiles épaisses qui se déchirent
Sous les coups de boutoir éructants
Des principaux sacrements reniés.
Voilà qui, sans doute, m'apaiserait
Pour les quelques belles années
D'errances intellectuelles qu'il me reste à prester
Sur les territoires aigre-doux mais tellement magiques
De la seule planète qui accepte de porter mes pas.
Les étoiles filantes des mots
Se transformeraient, peut-être, alors
En galaxies désacralisées homogènes
Capables d'exprimer de manière cohérente
Ce qui semble constituer la nébuleuse de mes pensées.
Existe-t-il plus honorable souhait émancipateur
Que de songer conclure une paix durable avec soi-même?
Qui me répondra? Qui acceptera de sortir du rang?
Prière de laisser les dieux en dehors de cela!
À mes yeux, seuls vos dires valent créances.
Oui, qui songera à entrebaïller la porte de mon brasier
Afin d'y présenter ses mains pour qu'elles se nourrissent
De l'alchimique piété sublimée de la décadence
Enluminée des espoirs d'harmonie les plus fous
Mariés à la sagesse de l'immaturité bienveillante?
Voici bien longtemps que le lait matriciel
Ne répand plus ses bienfaits dans mes tranchées mentales
Érodées par tant de perditions, de confusions, d'alibis.
Mais pourtant, hier, je me suis endormi en priant encore une fois
Pour une poignée d'heures d'amour et quelques secondes d'oubli.
Rien n'est plus féroce que l'usure qui, sans bruit,
Ronge, avilit, sans chuchoter son mépris de l'humain.
Rien n'est plus annihilant que le regard de l'être aimé
Qui se détourne, emportant ses douces folies, sa liberté, ses joies
Et son odeur qui, désormais, sera perdue à tout jamais.