Tout se vend dans l’ombre du mépris !
Je me sens perdu dans les confusions
D’un monde étrangement vidé de sens,
Où, les hommes d’imagination
Dévorent les vertus de la clémence.
Un monde mystérieux, où le mal du siècle
S’affirme par les mots du saint des saints,
Qui se répandent dans le même cercle
Des labyrinthes d’embarras du jeu vilain.
Tout se vend dans l’ombre du mépris !
Tout s’agenouille devant les dieux en marbre !
Rien n’est réel ! Dans ce monde mal compris,
Seuls les renégats deviennent célèbres.
Tout devient interdit et permis à la fois !
Les faibles espèrent le retour des zéphyrs
Tandis que les puissants deviennent les sans loi
Qui se couvrent d’un masque de vampires.
Tout se décide dans les cachettes secrètes,
Tout se dissimule dans les antres profonds ;
Où le rossignol est tué par les fléchettes
Et les bouches sont bourrées des chiffons.
Un monde surveillé par l’œil fiévreux
Du triste sort, qui précipite la ruine
D’une vie menée par les cœurs aciéreux
Qui dévastent toutes les fleurs fines.
Dad Allaoua