Descends de tes sommets, poète d’avant-hier,
Viens marcher dans nos rues, viens insulter tes maitres,
Ose de ton bréviaire, en changer ses prières
Et cesse de nos mots d’en être ce faux traitre.
Arrête de te croire, un puits de solitude,
Regarde autour de toi les portes de l’amour,
Mais aussi de la haine, ouvrir aux habitudes,
La violence et le mal et ce qui va autour.
Abstiens- toi d’annoncer, à coups de pages blanches,
Que tu es au-dessus des bruits de la mêlée
Et que du piffaro tu en es la seule anche ;
Renonce à peindre en bleu toutes ces mers du nord
Et à chanter le beau aux strophes de tes lais,
En pensant que tes vers sortent d’un athanor,
Depuis belle-lurette, on a tous des lunettes !
Moietmoi août 2014