Qu'espoir évanoui, que lamentation d'hier,
Je ne sais même plus, si aujourdhui le vent,
Peut toujours transporter le son de nos prières.
Les clameurs du labeur ont déserté nos rues,
La fumée de nos toits s'est volatilisée
Et même les poussières, maintenant disparues,
Auraient, avec le ciel, semble t- il, pactisées.
Interdits d'industrie, de par nos illusions,
Fossilisés devant cet abîme sans fond,
Renvoyant à jamais toutes nos ambitions,
Nous sommes arrivés, là où on se morfond.
Devenus depuis là, qu'un parc d'attractions,
Nous regardons passer ceux qui voilà vingt ans,
De tout notre dédain et notre compassion,
Nous semblaient échappés des jours d'un autre temps.
Nous n'avons pas compris, comme jadis à Rome,
Que le pain et les jeux, n'étaient pas un destin,
Ni pour notre patrie et pas plus pour ses hommes,
N'en déplaisent aux édiles et leurs vues de catin,
Qui prévoient le bonheur, qu'au temps de leur grande heure !
Moietmoi août 2014