Les oiseaux soutiennent leur propre nid
Et sur les arbres solitaires,
Leur plumage s'étend en branches infinies
Au-dessus des champs de blé écrasés,
D'où venait d'être semée la terre.
Posté 03 septembre 2014 - 08:28
Les oiseaux soutiennent leur propre nid
Et sur les arbres solitaires,
Leur plumage s'étend en branches infinies
Au-dessus des champs de blé écrasés,
D'où venait d'être semée la terre.
Posté 04 septembre 2014 - 03:30
L'ensemble forme une belle harmonie de mots, difficile de savoir sans l'imaga s'ils lui correspondent, mais l'effet a un côté saississant, retranscrit par les mots (solitaires, infinies et écrasés).
Posté 04 septembre 2014 - 06:02
Posté 04 septembre 2014 - 08:06
Merci ! Je peux vous arranger ça.
Posté 04 septembre 2014 - 09:50
Merci à vous d'avoir répondu à notre souhait, je comprends mieux les oiseaux mis en premier plan, le "pinceau" et la plume, parlent d'une même voix, j'ai relu votre écrit avec le même plaisir.
Posté 06 septembre 2014 - 08:06
Alors je vous conseille fortement l'écriture à partir de quelque chose de pictural. C'est passionnant !
Posté 06 septembre 2014 - 09:43
Peut-être que je m'y hasarderai un jour, mais je pense que ce n'était pas aussi évident que cela, il faut éviter de tomber dans la narration, la description, il faut faire vivre l'esprit du peintre tout en donnant son ressenti. En tout cas pour vous, belle réussite.
Posté 06 septembre 2014 - 10:55
C'es vrai qu'au début je suis partie sur de l'imparfait-passé simple mais ensuite j'ai abdiqué et je crois que j'ai bien fait. J'ai quand même hâte de vous voir à l'essai, rien qu'une fois
ciselé
Pourriez-vous être un poil plus précis ?
Posté 06 septembre 2014 - 11:29
Les oiseaux soutiennent leur propre nid
Et sur les arbres solitaires,
Leur plumage s'étend en branches infinies
Au-dessus des champs de blé écrasés,
D'où venait d'être semée la terre.
**********************************
aux pesantes gerbes de blé jaunissant
flopée dans le ciel, légers les oiseaux
en l'arbre de vie, d'un phénix
un corbeau noir-de-jais
quatre plumes autour-nid
regard fixe effeuillé
Posté 06 septembre 2014 - 05:45
c'est bien cerné comme texte en harmonie avec la gravure, fusain, encre?
Impossible pour moi de définir l'outil, c'est une photocopie en noir et blanc et c'est tout ce que je peux constater.
Les oiseaux soutiennent leur propre nid
Et sur les arbres solitaires,
Leur plumage s'étend en branches infinies
Au-dessus des champs de blé écrasés,
D'où venait d'être semée la terre.
**********************************
aux pesantes gerbes de blé jaunissant
flopée dans le ciel, légers les oiseaux
en l'arbre de vie, d'un phénix
un corbeau noir-de-jais
quatre plumes autour-nid
regard fixe effeuillé
Et comme l'oiseau tombe du nid,
L'orchidée s'envole,
- Car l'eau manque
Et pourtant l'automne -
Pour ne plus jamais toucher le sol,
Laissant le berger seul
Avec sa vie monotone.
Posté 06 septembre 2014 - 06:57
c'est une illustration tout en contraste :
_pesanteur du blé et légèreté des volatiles
_les tiges de blés voutés au pied d'arbres droits et s'élançant vers le ciel ( terre +ciel)
_au dessus des blés mûrs, les oiseaux " en épi " sur les arbres, se délectant de jeunes pousses
_la nourriture, fruit de l'effort (blés/homme) et celle donnée par mère Nature ( bourgeons, pousses, /oiseaux)
_"vêtement" du sol ( blés) contre quasi-nudité des arbres
( les oiseaux figurant les prolongements naturels des branches, tel que vous l'aviez poétisé)
tout le côté surréaliste tient à cette sorte de danse-Louange que ces " petits êtres ailés" semblent effectuer....
faut-il, dès lors, basculer vers les versants du symbolisme....???
Posté 06 septembre 2014 - 07:28
Vous voyez des choses que je ne vois guère mais que je ressens parfois alors non je ne basculerai jamais vers le symbolisme et si cela arrive je ne l'aurai pas fait exprès ^^
Posté 06 septembre 2014 - 07:36
"alors non je ne basculerai jamais vers le symbolisme"......ça m'a fait rire (hihi!)
_ètes-vous prête, Madame, à jurer solennellement que jamais, Ô grand jamais + etc.....!!!?
si vous ne le faites pas express, alors vos écrits parlent peut-être de vous, "en cachette".........!
Posté 06 septembre 2014 - 07:46
Pas à ce point, ça peut être intéressant de s'y essayer. Mais le symbolisme ne me correspond pas puisque je fournis vraiment peu d'efforts en écrivant. Je veux bien réfléchir à ce que les autres écrivent mais cette volonté ne s'est jamais trop appliquée à tout ce que j'ai pu produire. Ce serait même bête que je me dise poète puisque je considère que c'est un vrai travail et que je ne le fournis pas justement ^^ On va dire que j'aime m'essayer à écrire des choses qui m'évoquent de belles choses voilà tout !
Il me semble bien que je me sois déjà faite lynchée pour des propos un peu similaires mais je m'en fiche et j'ai une pensée pour mon fidèle défenseur de limaces et autres gastéropodes sérios qui m'a toujours soutenue
Posté 06 septembre 2014 - 07:54
la poésie sert à celà aussi :
laisser son fond s'exprimer alors qu'on tente de l'agripper, au passage, dans une forme qui, elle-même, procède de notre fond....
écrire, c'est laisser parler du dedans, la main attentive...
encore merci pour votre poème illustrée + l'échange
Posté 06 septembre 2014 - 08:14
Tout le monde ne pense pas comme. J'ai déjà croisé des cartésiens bien durs de la feuille mais c'est rigolo. J'ai trouvé que c'était un plaisir d'échanger avec vous alors un grand merci à vous aussi
Posté 06 septembre 2014 - 09:34
composition en boucle
joliment ronde
incitant à la réflexion
PS.: je n'ai pas besoin de l'image, et ne la voulais probablement pas^^
-ne me parlerait-elle pas que d'oeillères
quand bien même serait-elle point de départ ?
Posté 06 septembre 2014 - 10:02
En voyant cette image je me demande s'il est plus difficile d'illustrer ses pensées que de penser à la place de l'illustration. Je préfère la deuxième pour l'instant, la une me parait vraiment impossible. Que de défis !
Posté 06 septembre 2014 - 10:55
illustrer une pensée par le mot
demeure à mon sens
l'ultime défi^^
l'image des mots,
facile
est un carcan
circonscrit : )
Posté 07 septembre 2014 - 07:09
Très dur en effet. Je préfère fonctionner comme d'habitude c'est à dire laisser la plupart des mots tels qu'ils me sont apparus et puis fignoler le tout pour que ça donne quelque chose d'un minimum compréhensible. Et même quand on se prive d'une grosse partie du travail comme moi, il y a toujours un travail conséquent sur soi à faire.
Posté 07 septembre 2014 - 11:32
je relisais ce petit poème
j'aime beaucoup son atmosphère posée de fenêtre sur terre
oui Kuronuma, l'alliage du mot à l'image est un exercice à part entière
-périlleux certes, mais pas inintéressant
... ce qui me ramène à un tout petit fascicule de Paula Romanescu (5 x 10cm peut-être ?) que j'ai eu entre les mains il y a quelques mois ; il s'agissait de haikus 'augmentés', illustrés à l'aquarelle, et je dois dire que c'était particulièrement réussi, probablement en raison la part discrète de figuratif qu'il y avait en chaque illustration : 1/ au-delà du fond, l'image avait su retenir les caractéristiques du haïku sobre, court, fulgurant et 2/ l'image était suffisamment 'ouverte' pour ne pas contraindre le lecteur / spectateur dans seul "paysage mental" de l'auteur
voilà : )
en tout cas, merci pour ces réflexions
Posté 07 septembre 2014 - 11:36
Posté 07 septembre 2014 - 12:32
ce qui me ramène à un tout petit fascicule de Paula Romanescu (5 x 10cm peut-être ?) que j'ai eu entre les mains il y a quelques mois ; il s'agissait de haikus 'augmentés', illustrés à l'aquarelle, et je dois dire que c'était particulièrement réussi, probablement en raison la part discrète de figuratif qu'il y avait en chaque illustration : 1/ au-delà du fond, l'image avait su retenir les caractéristiques du haïku sobre, court, fulgurant et 2/ l'image était suffisamment 'ouverte' pour ne pas contraindre le lecteur / spectateur dans seul "paysage mental" de l'auteur
voilà : )
en tout cas, merci pour ces réflexions
Vous rappelez-vous ne serait-ce que du titre ? Je pense que ça pourrait m'intéresser
Et merci pour la défense des limaces !
De rien et n'oubliez pas : la bave est un bon antiseptique
Posté 07 septembre 2014 - 12:54
Vous rappelez-vous ne serait-ce que du titre ? Je pense que ça pourrait m'intéresser
de mémoire, je n'ai pas l'impression qu'il y ait eu de titre particulier à ce livret minuscule
mais je vous apporterai plus d'informations demain ou après-demain
(je dois contacter la personne qui me l'avait prêté : )
PS.: il me semble que les illustrations ont été réalisées par la fille de Paula Romanescu
(à vérifier : )
Posté 07 septembre 2014 - 03:35
Merci beaucoup !
Posté 08 septembre 2014 - 07:27
bonsoir Kuronuma,
je reviens comme promis pour te dire qu'il n'y a probablement pas d'autre titre à ce livret que celui de :
-haïga (qui fait évidemment sens)
et confirme que les aquarelles (minimalistes) sont bien l'oeuvre de la fille de Paula Romanescu
le livret a été distribué il y a quelques... 18 ans, lors d'un colloque animé par Paula Romanescu (traductrice / écrivain / poète) dans une université roumaine ; ma collègue va essayer de voir s'il est encore possible de se procurer ce petit livret-bijou via internet ^^
à suivre donc
au plaisir^^
Posté 09 septembre 2014 - 07:56
Vous avez embelli ma soirée