Se terminera mon automne
Et que là au bout du chemin,
Sonneront mes jours monotones,
Quand mon fauteuil et mon journal,
Auront, des plaisirs de ma vie,
En devenant, mon principal,
Mis le holà à mes envies,
Quand même là tous ces corsages,
Qui jadis me faisaient rêver,
Inscriront enfin, mon corps sage,
Au monument des noms gravés,
Quand là si près du souterrain,
Je n'aurai plus en souvenir,
Qu'une jolie chute de reins
Et les cendres de mon désir.
Alors pour ce lambin répit,
Ce dernier mois avant l'hiver,
Je ne veux pas, là par dépit,
Me contenter que de mes vers,
Je veux cueillir des fleurs sauvages
Et me rouler dans tous les près,
Tant pis si ce n'est qu'un mirage
Et qu'il n'y a plus rien après,
Il me faut gonfler mes annales,
M'en créer pour au moins vingt ans,
Afin que demain, mon journal,
M'oublie un peu de temps en temps.
Et tous ceux, pour qui la morale,
Les fait rire de mon émoi,
Je plains le monde carcéral,
Où ils murent leur petit moi
Sûr que ce n'est que par envie,
Qu'ils raillent ce qu'au fond d'eux même,
Ils aimeraient bien pour leur vie,
Ecrire aussi, dans leurs poèmes
Moietmoi septembre 2014
Photo: Patrick wecksteen www.wecksteen.fr