avec ses arbres centenaires,
pleins de cris de chardonnerets,
pleine d'histoire imaginaire.
Tous ses sapins étaient mes chaines
et tous ses chènes mes racines,
même mon être , de leurs graines,
s'enrichissait de leurs leucines.
J'en aimais sa diversité,
l'équilibre de ses essences,
sa liturgie et sa beauté,
le clair-obscur de tout son sens.
Mais je sais bien que demain soir,
le temps , le vent et l'illusion ,
au seul motif du lançoir,
en préparent une autre version.
Moi je ne verrai pas ce bois,
aux frondaisons d'un autre lieu,
aux autres bruits , aux autres abois,
aux mystères d'un autre Dieu,
Et je n'aurai comme regret,
de laisser à mes descendants,
ce qui n'est plus une forêt,
tant est de choses là dedans ...
Moietmoi septembre 2014