Pensées nocturnes
Regard au loin, encore,
Le vide en ligne verte,
Arborescente flore,
Mes mains ne sont qu'ouvertes
Ne cachent jamais d'or.
Marche de nuit, encore.
Encore des songes d'elle,
J'en suis lassé oui, fatigué,
Ral de résignations, encore,
Résonne m'appelle me crie,
il a raison oui, je l'ignore,
Elle ne viendra plus, je l'écris.
Je ne suis plus qu'un rien, flétri,
Un rien perdu en marée haute,
Un rien maintenant que de trop,
Au large noyé dans les flots,
De l'adieu je porte la faute.
L'autre se retourne et me dit,
Tu ne l'as pas regardé non,
Tu ne l'as pas vu non,
Ne mens plus, Laisses ta sublime,
Baisse les yeux, oui, jette-les,
A tes pieds au fond du néant,
Se noyant dans les abîmes.
De cette lecture inutile,
Jamais tu ne le comprendras pas,
Ce poème n'est pas pour toi,
Et puis? Peu t'importe l'utile,
Oh crois moi, tu n'y gagneras,
Guerre plus que moi ici bas.
Autre texte en lamentations,
Autre état d'âme en perdition,
Tracé en triste indifférence,
Des rimes dans le même sens,
Allons nous foutre de ce texte,
De toi, de moi, de tout le reste.
mars 2014