6 réponses à ce sujet

[Sebastian1980]

Je me souviens ce 22 mars. Je me souviens ce jour lointain d’un autre siècle. Je me souviens oui de ce jour. Ce 22 mars qui chaque année sans crier gare refait surface. Je me souviens de tout je crois. Je me souviens ce 22 mars. Ce qu’elle m’a raconté, tout ce qu’elle m’en a dit. De ces mots laissé là au hasard de la vie. Je me souviens ce 22 mars. Je me souviens le cri des corps, la fougue aussi, les crocs des chiens. Je me souviens ce soir au fond qu’elle ne peut plus s’en souvenir. Se souvenir d’un 22 mars, ce jour lointain d’un autre siècle. Je me souviens moi de ce jour. Je me souviens pour elle alors. Je me souviens de la chanson. D’Allemagne, le romantisme est plus violent, les violons jouent toujours plus lent. Je me souviens la mélodie. Je me souviens ce 22 mars. Je me souviens Berlin aussi. Je me souviens les mots d’amour. Dans la nuit noire j’entends des voix. Je me souviens ce 22 mars. Je me souviens l’heure qu’il était ce jour lointain d’un autre siècle. Je me souviens les quais de gare, les pluies de larmes des enfants. Je me souviens de ces mères seules, abandonnées. Je me souviens ce 22 mars. Je me souviens les longues nuits, je me souviens les longs hivers. Je me souviens la cheminée. Je me souviens de ces étoiles que quelques aveugles sans âme avaient cru bon de jeter là. Je me souviens qu’elles brillent encore. Je me souviens ce 22 mars. Je me souviens ce jour lointain d’un autre siècle. J’entends encore les cris, les chiens. Je les revois ces yeux trop clairs. Je me souviens ce 22 mars. Je me souviens de son parfum, du grain soyeux de sa peau nue. Je me souviens et puis parfois sans trop savoir je ne sais plus. J’oubli les heures et les minutes. J’oubli les gestes les plus beau. Je n’oublie pas ce 22 mars. Il reste là à l’intérieur comme une croix sur de la pierre. Gravé qu’il est ce 22 mars sur la pierre blanche d’un cimetière en Germanie. Je me souviens ce 22 mars. Je me souviens sa chevelure, ses mains si fines et plus encore. Je me souviens d’anciens printemps, d’autres saisons sans importance. Je me souviens ce 22 mars. Je me souviens, demain sans faute j’y songerais mais aujourd’hui je ne peux pas. Je me souviens la poésie. Je me souviens l’horreur des camps. Je me souviens ce 22 mars. Je me souviens mais elle s’endort, la nuit obscure l’a prise en elle. Je me souviens ce 22 mars. Je me souviens féline Félice votre naissance. Je me souviens ce 22 mars, souvenez-vous. Je me souviens ce 22 mars. Je me souviens ce 22 mars.

[Paname]

Très beau de lancinance, Sebastien !

Avec une heure d'avance, joyeux anniversaire, Felice !
Et c'est on ne peut plus sincère, surtout quand je pense à tes vingt ans...
Sans faire dans le mélo, quelque chose comme le coeur, if you see what I mean...
Biz

[F?lice]

"Et Berlin s'endormait loin des fumées bleues des sirènes...et moi je marchais, solitaire" dixit un mien ami scarabé.

Je suis sans voix, parfaitement affectée par l'attention. Et la justesse. Des fois, il faut dire 44 fois "je me souviens" dans un texte.

Tu as une singulière sensibilité. Aiguisée.

Félice. and co

[.ds.]

sniff... je me souviens aussi : très beau. Très gentil en tout cas, et le souvenir est merveilleux, dans le sens où l'amitié est scellée et ne s'oublie à jamais !

Bisous Sébastien !

[F?lice]

sniff... je me souviens aussi : très beau. Très gentil en tout cas, et le souvenir est merveilleux, dans le sens où l'amitié est scellée et ne s'oublie à jamais !

Bisous Sébastien !

Bisou Paname ! Bisou Déesse !

[Artemisia]

je me permets de venie ici à petits pas feutrés,
pour vous embrasser tous, et surtout Félice en ce jour.

Alles gute...

Artemisia

[Sebastian1980]

Merci à vous d'avoir aimé ces quelques phrases en l'honneur du Jaguar... Je sais que tu es en vadrouille
Félice aujourd'hui mais que du haut de tes 85 printemps tu as apprécié.
L'ami scarabé en tout cas t'embrasse.

Merci à tous.
Sébastien