Longtemps t’ai-je contemplée
Pampeline, ombre des poupées
d’Orphée.
Maintes rangées mouvantes,
Interminables, de sillons
Postérieurs pétillent
Des envies de Morphée.
Tu trembles tu t’émousses
Chaque jour à toutes secondes
Tu as des narines velues
De grottes calcaires
Et des tresses de géronte!
Flouchard, vous me déplaisez parce que vous ne m’adressez qu’en rimes. Et quelles paroles insensées ne cessez-vous de débiter à mon égard… je n’en peux plus. Je vous prie, achetez-donc quelque chose ou bien quittez cette mercerie à l’instant. Allez-vous-en.
Je t’aime comme aime la lune
Un isotope radioactif!
Sans toi je m’échoue, je coule
Coule à pic ma barque en if.
Écoutez, j’ai faim et j’ai mal aux genoux. J’ai trois gamins qui m’attendent en gueulant à la garderie. J’ai vraiment hâte de rentrer chez moi, me couper les ongles du pied et manger une omelettes aux épinards en famille. EN FAMILLE, M’ENTENDEZ-VOUS?
Long silence maladroit et insolite.
L’empire espagnol ne connût
Autant de saints esclaves miniers
Que mon coeur de randonnées
Moraves.
Adieu ma mie, mon pain;
J’abrège la vie de mes désuètes mains.
Oui oui bon d’accord, on verra. Encore une fois, monsieur Flouchard, achetez-vous quoi que ce soit?
Un paquet de rasoirs
Du ruban adhésif
Huit minces stylos noirs
Et un porte-manteau chêtif.
Cela vous fait- voyons huit…neuf et trente… vingt-six euros et trente au total.
Le soir m’apporte des sonates
Jouées sur arcs-en-ciel noétiques
J’écoute le cliquetis de cravates
Empreintes de poitrines poétiques.
Voici, voici trente francs
Trente cuirs arborifères
Pour faire taires mes chimères
Qui font sans cesse votre écho
Tard la nuit et tôt le matin
Quand je ne prends pas mes somnifères.
Flouchard et Pampeline
Débuté par P?turajantiantic, mars 22 2007 05:43
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