Les vieux chagrins d'antan
Peu à peu t'ont bâtis
Ton piton éreintant
Déserté des nantis
Hissé dans les nuages
Et trônant au sommet
Cathédrale des âges
Le gré rose à mi-mai
Rodez
Ton charme s'enracine
En ton cœur délaissé
Tes allur's citadines
Sur tes murs effacés
Tes volets qui sommeill'nt
Et attendent le temps
D'éclosion qui pareil
A la fleur au printemps
Rodez
Tes rues cherchent l'espace
Drainant tes Ruthénois
Vers de trop grandes places
Où le tendre minois
Où le visage clair
Du doux soleil d'été
Chauffe tes courants d'air
Toi la belle cité
Rodez
Ton jardin qui prolonge
L'avenue d'un poëte
Où le temps se rallonge
Pour de vil's amourettes
Tes musées en l'honneur
De maîtres autochtones
Qui berçaient en ton cœur
De leur pouvoir étonnent
Rodez
Le marché de cité
De la place du Bourg
traditions, assietté's
Héritées du labour
Ton patois disparu
Y referait surface
Sous moustaches écru's
De quelques vieux coriaces
Rodez
Et dans un vent nordique
Une danse funeste
Dans un voile pudique
Sous la voûte céleste
Là ton peuple à tes pieds
Ces enfants et ces pères
Goûtent de leur foyer
La saveur de tes pierres
Rodez
C'est ce peuple obstiné
Qui t'aime et te révère
Loin des mondains dîners
Te jugeant un calvaire
Peu m'importent ces cons
Et leur vision sévèr'
Moi mes yeux t'aimeront
Tant qu'ils seront ouverts
Rodez
Et s'il n'en restait qu'une
A choisir à jamais
Je vêtirai la brume
De ton triste sommet
J'habillerai mes yeux
De tes crépis trop sombres
Recouvert de tes cieux
Je rêverai ton ombre
Rodez