Aux germes de mes jours
Centon d'après Jules Supervielle
Je caressais les joncs de mes Patagonies
Le vent couleur de ciel puérilement pur
Ici le soleil pense tout haut
Je me mêle parmi les champs de transparence
Un enfant sur sa planète
Et je suis en diagonale
Des oiseaux couperaient le jour
Mais c'est à terre, c'est à terre qu'il faut regarder
Parmi la fumée du foyer et des étincelles
Je compte mes moi dispersés que je rassemble en toute hâte
Mais ils veulent que je m'occupe tous d'eux en même temps
Mon cœur m'encombre et me grimace
Le voilà qui déborde et creuse
Je reste seul avec mes os.