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Cela


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#1 michelconrad

michelconrad

    Tlpsien +++

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Posté 04 janvier 2017 - 02:37

Cela nous envahit soudain : l'impatience à écrire, l'impatience à aimer, – mais n'est-ce pas une seule et même chose ? On voudrait écrire en aimant, aimer en écrivant, car le filigrane de tout cela, c'est le temps, qui est notre « souverain juge ».

 

Le rythme de l'amour et celui du poème se croisent, se décroisent : il est difficile de vivre, cependant, la poésie et l'amour dans une synchronie. Écrivant, nous rêvons de l'amour que l'on désire vivre, aimant, on sait que le compagnonnage des mots nous attend, peu importe le jour, l'heure, le lieu, le support. Les mots tracés charpentent alors un navire, qu'il faut laisser ensuite prendre l'océan des jours.

 

A la relecture, pourtant, les mots réservent bien des souffrances à celui qui les a écrits : il faudrait tant de retouches, de repentirs ! Plus le temps passe, parfois, plus le texte nous semble étranger. Mais quand un texte a gardé son éclat, quand la lumière du « vierge », du « vivace » et du « bel aujourd'hui » le traverse, comme au premier jour, on sait qu'il est peut-être prêt pour affronter d'autres regards.

 

 

4/1/17