L'imprévisible ouvre une perspective qui échappe à l'univers cartésien dans lequel nous avons coutume de vivre : l'accepter est la chose la plus difficile, mais c'est la seule façon de pousser une porte vers cette « terra incognita » qui met à mal nos impatiences et où notre volonté ne peut plus être le gouvernail de nos vies, sauf à vouloir ce qui, bien malgré nous, advient, est advenu.
Remuant ciel et terre, nous bâtissons des pyramides, des cathédrales, sans trop nous soucier de cette cathédrale invisible qui est en nous-mêmes, pour laquelle il n'existe nul levier, nul rouage, – car nous accédons , sur ce plan, à notre vérité profonde, à la fragilité d'êtres soumis à tous les sortilèges, d'êtres humains qu'un regard d'amour enchante, qu'une absence de sourire tue.
27/1/17