Le lac ne respirait plus
Les roseaux endormis bougeaient à peine
Les oiseaux d'eau s'enfuyaient poussant des cris
La boue gagnait peu à peu sur la terre
Retenant chaque jour un peu plus l'hiver
Comme si ma vie s'enfonçait peu à peu
Dans ses profondeurs troubles
Les sentiments tombaient au fond de moi
Comme des sédiments dans ces eaux noirâtres
Jusqu'à former une vase
Dont le niveau montait lentement
Étouffant mon cœur peu à peu
En le paralysant