Les nuages fondent et puis s’enlisent
Dans mon cœur flou qui s’éternise
A sommeiller dans le silence...
Des minutes longues qui s’élancent
La matinée en vain s’étire
Sur une vitre qui s’enivre
De teintes rousses sur les ifs
De coussins mous tendres sous mes tifs
Dehors les moineaux s’égosillent
Pour m’extirper de ma torpeur
Et moi je rêve les yeux qui brillent
Sous un halo de douce chaleur
Mais le vent souffle et puis enchante
Mon âme sourde mon corps qui chante
Une ode à l’amour qui me hante
Une mélodie au goût de menthe
Les longs dimanches me démangent
De la délicatesse d’un ange
Ils dansent autour de moi et noient
Une spirale que je ne vois pas
Les lentes heures m’émerveillent
Mon regard flanche et se réveille
Enfin le café joue son rôle
Sous mes papilles qui s’envolent
Et les jardins des souvenirs
Font la revue du bien du pire
De moments monotones d’automne
De gens que j’aimais qui résonnent
Et la chanson d’après-midi
Montre son nez à l’infini
Qu’une journée blanche vers la nuit
Puisse gentiment fleurir ma vie
Paroles de Frédérique Cantais
Extrait de "RICOCHETS" disponible sur Publibook.com