Samedi 23 juin 2012 / 0276
Souvent je tombe ainsi dans les méandres de l'inconscient. Un malaise ? Pas vraiment. Une désertion plutôt. Mon corps semble absent à tout ce qui m'entoure. Parfois mes yeux restent ouverts ... parfois non. Le temps s'éparpille et mon silence intérieur submerge les bruits du monde. Il fait si beau dans ce présent dilué à l'extrême.
Mes songes n'ont plus la sueur de l'urgence. Et je fais l'enfant à ramasser des cailloux, rien que pour la rugosité de la pierre vivante se réchauffant à ma main. Vous voudriez me rejoindre. C'est impossible. Vous savez nager, faire la planche, mais savez-vous flotter en l'absence de tout élément liquide ?
Car c'est ainsi qu'il faut être, entre le ciel et l'arc en ciel, si léger qu'aucune trace ne subsiste de votre passage, invisible sauf de vous-même. Alors, les mots se glissent en moi et m'accompagnent jusqu'à ce point…. où demain je rebondirai.