Jeudi 28 juin 2012 / 0279
Depuis deux jours, Épisode m’a déserté. Il s’est fait marron comme un bon nègre d’écriture et il bat la campagne du côté de Coucouron. J’ai du me résoudre à prendre, moi aussi, mes quartiers d’été dans ce nid de verdure où il s’est réfugié, pour qu’il daigne à nouveau me servir de scribe. Épisode a taillé sa plume, m’a demandé un grand verre de rosé, puis il a disserté longuement sur les aléas de l’écriture et de la créativité qui commençaient à lui manquer. C’est un grand bavard qui, faute d’interlocuteur, parle a son ombre, enfin à celle qui me suis et qui n’est plus vraiment la mienne depuis que Breton …
Épisode met un point d’honneur à digresser, mais n’est-ce pas le propre d’un journal de discourir ainsi de l’insignifiant pour tenter de comprendre ce qui nous dépasse. Cette tentative dérisoire pour tracer le portrait des jours au travers du minuscule prisme de son auteur semble bien vaine.
Que dire de plus face à la magnificence d’un soleil couchant.