Que vois-tu, que vois-tu,
Belle brumeuse, Chimère,
De tes yeux crépusculaires
Et sur ton roc d'absolu ?
Petite Dauphine scarifiée,
A la dichotomique naissance,
Confiée aux flots par la plume de Hans,
De jour et de nuit tour à tour dévorée.
On loua tes notes unanimes
Et le rouge incompris de ton jardin
Pendant que l'inconnu d'un mauvais matin
Arrachait ton aileron gracieux aux Abymes.
Lors se répand en gestes hiératiques,
Ton corps d'Airain imperfectible,
Attristé par l'unisson inaudible
Des prières humaines et aquatiques.
Maintenant compagne de l'Air,
Douce caresse pour ton bronze immortel,
Ton corps se tourne parfois vers les Charnels,
Mais l'Aquavit, l'Aquavit des mers !