Jeudi 23 août 2012 / 0329
Derrière la porte, le jour s’affaire. Quelqu’un actionne la manivelle. La terre tourne sans flancher. La saison éclate de chaleur. La pudeur empêche les gens d’ôter le peu de vêtements qu’ils portent. Même les bruits sont atterrés et se cachent dans l’ombre des maisons. Désert gris du béton que le soleil décape sans lui donner d’éclats. Partout des volets clos. De grands immeubles de verre transpirent des lames de feu.
On a rangé les vieux sous les climatiseurs et trempé les enfants dans les baignoires. Tendu à l’extrême, chaque instant casse et sue.
Ici, entre la douche et le ventilateur, dans la pénombre suintante et grasse, j’attends la nuit.