Aller au contenu

Photo

Soleil haut.


  • Veuillez vous connecter pour répondre
3 réponses à ce sujet

#1 michel à franquevaux

michel à franquevaux

    Tlpsien ++

  • Membre
  • PipPipPip
  • 290 messages

Posté 29 mars 2017 - 08:57

Et voir plus loin, plus grand, sortir et voir encore, oiseaux et insectes, discrètement appliqué à écouter et tout encore et bien plus à dire, dire, le point du jour, le sommet des arbres, tout haut et bien plus, des arbres, des branches, des feuilles et des cœurs, tout bat, tout tient, tu vas et tu marches.

 

Pieds meurtris encore, encore tu passes, bien au-dessus, bien en haut de la souffrance, cœur divisé et solitude retrouvée des écorces et du grain aux mains, les insectes tremblent et soufflent, soleil croisé, chemin faisant, du ciel et des nuages, tout parle ici d’or et de liberté, succès et épreuves, tu tiens.

 

Tiens-tu une baguette de source et de commandement, branches nouées, les yeux au vent, un air plus vif, une réponse moins amère, tu regardes et ne maudis plus, ils sont trouvés et tu les abandonnes, comment le poing fermé et dur et fort sur le bois, sur les troncs, les yeux cherchent les insectes.

 

Tu ne trouves ni mots, ni raisons, le cœur palpite, tu en es au recommencement, tout te figures et tu respires, cœur troublé, tu chantes, chaque mot se dit, chaque phrase est reconnue, tu tiens en main, au cœur le bois pour ordonner, pour tracer et reprendre, dire et redire le bien, le beau.

 

Au calme abandonne, signe une alliance nouvelle, l’éternité est bien proche, les animaux tournent dans l’enclos, ils font un pas et cent suite, et retournent au bâton planté, au loin résonne le bourdon, église et pèlerinage, rien ne part, rien ne vient, tout est mêlé, plus rien en ce monde ne parle de liberté.

 

Oh, tout atteindre, oh tout revoir et dire et entendre, et sonnent les cloches et tintent doucement et au fond du cœur, au détour, le métal noir éternellement sonne la solitude et l’attente, dans ce monde, dans cette main, tout respire et se tient, et je vois, et je mêle, de tout ici je porte alliance.

 

Nouvellement, bois flotté, tu te retiens et tu charries le poids du monde, tout éclatant, tout commençant, sans vague et sans ramures tu vogues et tout ce tout te tient et te compose, au vent au frais, à l’infinie douceur, au charme, sur les yeux se renouvellent, tu observes, tu les nommes erreurs, drames.

 

Mais seul, si seul tu restes et tu refuses, soleil croisé, cœur innocent, sans armes et sans voilures, tu retiens au soleil une armée de défauts, tu nommes et tu sers les erreurs, les blessures et parle à toi et à tout, ce tout qui cherche et qui rassure, cœur foisonnant, bouche ouverte, le son circule, circule.

 

La main trace, baguette de commandement, des signes sur le sable, soleil caché, silence remuant, tu te donnes et tu obliges le nom des choses et le jugement, tu fermes les yeux et d’autres se détournent, tu respires, cœur de linge et de feuilles, branches cassées, tronc dénoué, arbres, tout tient et respire.

 

La vie, la mort, les choses étranges et le silence, tout passe et disparait enfin, enfin prophète, et cœur content, tu te diriges et tu te rassures, la route est droite et le soleil bien haut.   

 

01 Août 2016.



#2 hasia

hasia

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 774 messages

Posté 29 mars 2017 - 10:16

            

 

Bonsoir,

 

J'ai lu, j'ai envie de relire ce texte avec le regard neuf du matin, je reviendrai...

peut-être plus proche

des trouvailles qui l'émaillent et le rendent précieux...

 

à Vous,

hasia



#3 Invité_Marcel Faure_*

Invité_Marcel Faure_*
  • Invité

Posté 30 mars 2017 - 09:23

La conclusion est à la hauteur de l'introduction.



#4 hasia

hasia

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 774 messages

Posté 30 mars 2017 - 10:09

Poème-paragraphes, j'en aime la force d'évocation...

 

Beauté, Espoir,  Attente, Solitude, Souffrances, Des-espoir,

Attente,

la Joie de l'Infime, la Joie de la Sève, la Joie de la Vie,

Souffrance,

-TOUT-

se succède à grande Allure

-SANS-

Faveur aucune

 

à Vous,

"Parmi l'argile et les ronces

pierre cherchant  asile

en un ciel de ruines."

Hélène Dorion, Portraits de Mer, 2000.

hasia