6 réponses à ce sujet

[Ana Melendo]

TERRAL

 

Une touffeur

Brûlure de l'air

La peau respire par saccades

 

Le vent affole les arbres

Les branches dansent 

Rythme effréné et douloureux

La terre pas encore craquelée

Résiste

Bienheureuses sources enfouies

 

L'homme qui le peut

Se calfeutre dans une ombre

 

Dans ce moment bruyant 

De vent

Il y a attente silencieuse 

Des êtres qui respirent

 

Eole continue 

Sur la mer déchainée

Là, tornades de fraîcheur

Que rien n'arrête

 

Les rafales et la houle 

Font fuir le petit de l'homme

Si frêle

 

La force de la nature

Nous remet à notre place

Nous ramène à notre dimension

De point.

 

AMML - 10 VI 16

anamelendo.blogspot.com

 

[Julien Hoquet]

De l'angoisse à fleur de mots. 

[Ana Melendo]

Le "terral" est un mot espagnol qui correspond au mot "sirocco" pour l'Afrique du Nord.

Pardon, mais pas d'angoisse dans ce poème... dans plusieurs autres, si.

Comme le "ciel étoilé", ce phénomène naturel incontrôlable, nous fait sentir "une grande humilité"... et "remet l'homme a sa juste place".

Merci!

[Julien Hoquet]

Sûrement l'angoisse du lecteur que même le magnifique spectacle du ciel étoilé ne peut apaiser. Merci à vous.

[Anwen]

Angoisse peut-être pas, mais touffeur ressentie. Bien vu.
Le khamsin a cet effet, aussi.
Je pense que la dernière strophe n'a pas beaucoup d'utilité sauf en tant qu'explication de texte de votre poème qui, vraiment, n'en a pas besoin !

[Ana Melendo]

Autant d'interprétations que de poèmes... Merci à vous.

C'est quand même le point qui met des mots sur ce phénomène et lui donne sens.

Khamsin et le dieu Seth dans l'ancienne Égypte, très intéressant. Encore merci.