Les peuples meurent dans l’indifférence
Les peuples meurent dans l’indifférence,
Les cœurs des savants sont insensibles
Aux appels incessants de la souffrance,
La terre s’éclaire des étoiles invisibles,
Les tyrans étalent aux yeux l’ignorance
Semant les germes socialement nuisibles.
Les esprits saints deviennent dépendants,
Les poètes souffrent dans le purgatoire
Littéraire sans dévoiler le déclin alarmant
D’un soleil pâle perdu dans un ciel noir
Paralysant le monde par un mal lancinant
Qui orne les pages des vieux grimoires.
Les peuples passent sous la domination
Des puissances, les seigneurs se vantent
L’abolition de l’esclavage et la ségrégation
En semant des secrètes épouvantes
Pour faire trembler toutes les populations
En les figeant dans la peur angoissante.
Le bien et le mal s’unissent en adversité,
La sagesse revêt le vilain habit des valets,
La gloire pleure les vertus de l’humanité,
Les mensonges gonflent les têtes hâlées
Et les cœurs usés en souillant la pureté
De l’aurore par le cri des gaillards râblés
Dad Allaoua