Comment se résoudre à banaliser certains mots de la langue française, à les vider de leur sens, de leur substance , les édulcorer, les affadir, leur donner la transparence excessive d’une aquarelle où l’apport d’eau aurait été trop généreux : les verbes « aimer » et « écrire » ?
« Aimer » est un verbe de feu, par lequel notre vie, chaque jour, est à flanc d’abîme : n’est-il pas au centre de notre gravitation quotidienne ? N’a-t-il pas une intensité égale au verbe « écrire », quand écrire un poème revient à jouer sa vie, comme on joue sa vie, en aimant ?
15/5/17