Jeudi 15 novembre 2012 / 0412
Et tu me dis que tout cela ce n'est jamais que des mots, que mes mains tu aimerais bien les accueillir plus souvent, que tes hanches sont loin d'être usées. Alors ce texte, je ne te le lirai pas de peur que tu en sois blessée une fois de plus, une fois de trop. C'est pourtant toi qui m'as poussé vers l'encrier et renouer ainsi ma relation avec la lecture, l'écriture. Tu trouvais que, depuis que tu étais devenue malvoyante, je m'occupais trop de toi, je m'étiolais tout en t'étouffant. Tu n'imaginais pas un seul instant dans les bras de quelle maîtresse tu me poussais. Depuis, je ne peux faire un pas en direction de ma table de travail, sans sentir dans mon dos ton regard qui me suit comme un remords.